Home Découverte [NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #77

[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #77

by LucileMusique

L’artiste Zhoumi revient en solo avec “The Lonely Flame”

Et voici encore un artiste qui me passionne, qui est de retour en solo ! Zhoumi nous a fait le plaisir d’annoncer son retour début décembre, plusieurs mois après la sortie de sa dernière chanson “I don’t care“, dévoilée en avril.

Zhoumi fait partie de ces artistes qui ont un talent incroyable, mais qui n’ont malheureusement pas beaucoup d’occasions de le montrer. Comme beaucoup d’entre vous surement, je l’ai découvert dans Super Junior M, et même si j’adore par-dessus tout cette sous-unité et que je suis une ELF pure et dure, Zhoumi n’a malheureusement jamais connu la notoriété qu’il mérite. Très peu mis en avant, il semble désormais avoir été complètement abandonné par SM Entertainment, qui le laisse sortir des chansons de temps à autre, sans réel opus depuis “Whats’ Your Number?” et le scandale qui s’en était suivi. Rejeté d’un côté par de nombreux fans coréens pour sa nationalité chinoise, et sans aucune promotion dans son pays natal pour promouvoir ses singles chinois, la carrière de Zhoumi en solo stagne et a malheureusement subi un sacré choc supplémentaire lorsque la Chine a totalement bloqué les produits culturels coréens il y a quelques années.

Cette accumulation de mauvaises circonstances à son encontre m’ont beaucoup attristé, car il n’a jamais été réellement considéré comme un membre à part entière de la famille Super Junior aux yeux de (trop) nombreux fans, et ne reçoit aucune considération en solo, un comble quand on a un contrat artistique avec l’agence qui reste N°1 du divertissement en Corée du Sud.

À chacune de ses sorties, je suis donc très heureuse qu’il puisse combattre un peu plus son impopularité et qu’il nous permette quand même de pouvoir entendre sa voix régulièrement sur du nouveau. Et c’est donc avec “The Lonely Flame” qu’on l’a retrouvé il y a quelques jours !

Je trouve que cette chanson est une métaphore cruellement vraie de sa solitude, et quand on connait tout son historique, on ne peut que se sentir un peu plus affligé par la situation. Mention spéciale au clip, qui me redonne l’espoir de voir Zhoumi nous dévoiler un troisième EP, qui, je l’espère, sera tout aussi bon que les deux premiers. Notez d’ailleurs que le tournage de ce clip est signé Shindong en personne, autre membre des Super Junior qui passe souvent derrière la caméra pour d’autres artistes, parfois même sans qu’on le sache.

Je ne vous conseille pas forcément d’écouter cette chanson un jour festif, elle reste très triste mais elle a le mérité de transmettre avec brio toutes les émotions de Zhoumi. Et si vous n’en avez pas eu assez, sachez qu’une vidéo officielle où Zhoumi chante en live a même été mis en ligne avant même la sortie du clip :

Coup de coeur partagé par LucileMusique


MIYAVI lève le voile sur son tant attendu opus international

On finit cette dernière sélection de 2018 avec un artiste qui a été très attendu au tournant sur cette fin d’année : notre fameux guitariste samouraï MIYAVI !

Il y a quelques semaines, MIYAVI a annoncé la sortie de “Samurai Sessions Vol.3 – Worlds Collide“, troisième opus de sa série “Samurai Sessions“. Rappelons que ces opus spéciaux recensent uniquement des collaborations, qui ne sont pas considérées comme de simples featurings mais véritablement comme des travaux d’égaux à égaux appelés “versus” par MIYAVI. Pour chacune de ses “Samurai Sessions”, MIYAVI fait appel à une sélection d’artistes tous plus exceptionnels les uns que les autres, mais l’excitation des fans – et la mienne – est passée à un tout autre niveau quand on a appris la nouveauté pour le troisième volet ; après des collaborations avec des artistes nippons en 2012 pour le premier “Samurai Sessions” et en 2017 pour le deuxième, le troisième a la particularité d’avoir invité des noms des quatre coins du monde.

Quoi de mieux pour ravir les fans, les plus vieux comme les plus curieux ? Et bien il suffisait d’annoncer une surprise, qui a été la chanson promotionnelle, en collaboration avec KREVA et Daichi Miura, deux des noms avec qui MIYAVI avait travaillé sur les deux premiers volets de ce projet spécial.

L’avantage des “Samurai Sessions”, c’est de voir MIYAVI poser sa guitare sur des morceaux qui sont loin de sa zone de confort en terme de style, bien que je pense que cela fait longtemps que MIYAVI a su briser les barrières pour faire ce dont il avait envie, sans notion de style, de genre ou de concept.

L’album “Samurai Sessions Vol.3 – Worlds Collide -” commence tout simplement avec “Worlds Collide“, une intro qui invite Samuel L. Jackson. Inconnu pour sa carrière musicale, le célèbre acteur et producteur américain s’est cependant fait un nom dans le domaine du doublage, et si vous avez écouté l’album, sa voix vous est forcément familière. Cette intro est une mise en bouche sympa avec déjà une guitare criante, nous annonçant que du bon pour la suite. (Personnellement, vu les premiers “Samurai Sessions”, je lui faisais déjà entièrement confiance à ce stade).

On en vient directement au titre promotionnel “Rain Dance“, le fameux titre en collaboration avec KREVA et Daichi Miura. Cette sortie a eu droit à un clip, à voir maintenant si ce n’est pas encore fait :

La hype était 100% présente pour moi en voyant le line-up de cet album se dévoiler, et très honnêtement la déception a été présente au premier visionnage du clip. La vidéo est assez simple, et je comprends l’idée voulue derrière la réalisation, mais je trouve que l’impact n’est pas celui escompté ; en tout cas la magie n’a pas opéré complètement pour moi, même si certains plans restent absolument magnifiques. Ma déception du clip au premier abord vient aussi dans la déception pour la musique en elle-même ; je me souviens avoir écouté comme une folle en boucle des centaines de fois “STRONG” et “Dancing With My Fingers“, et pour moi le charisme de “Rain Dance” aurait du être deux fois plus grand que ce qu’il n’est ici. Après avoir ré-écouté l’album plusieurs fois, je peux maintenant confirmer que si cette chanson ne m’a pas ébloui la première fois, le côté addictif a quand même vite pris le dessus ; il faut un peu temps pour adopter cette chanson complètement ! La seule partie que j’ai immédiatement adoré reste l’outro, un final magnifique qui laisse presque sans voix !

Poursuivons avec “U.G.L.Y.”, chanson sur laquelle on découvre le rappeur américain DUCKWRTH. Avis mitigé, même après plusieurs écoutes cette fois, pour cette chanson. D’un côté j’aime beaucoup le pré-refrain et le flow du rappeur, mais cette fois-ci c’est l’instru qui ne fonctionne pas pour moi. Le pont est sympa, mais le reste de la chanson est très saccadé et presque déconstruit, ce qui en fait un des titres que j’ai le moins aimé sur cet opus.

Passant du tout au tout, on arrive alors à “In Crowd“, un titre qui parle à n’importe quel fan de MIYAVI puisqu’il ne s’agit pas ici d’une nouveauté à proprement parler, mais d’un remix. La version originale, sortie sur le single de remix du titre “Long Nights“, est de base déjà une collaboration avec Seann Bowe. Rappelons d’ailleurs que les fans français avaient pu le découvrir sur scène lors du dernier concert parisien de MIYAVI, puisque Seann Bowe était sur le show en tant que choriste. Cette fois-ci, le remix a été fait main dans la main avec Bok Nero, également artiste américain, qui a posé sa voix sur le morceau pour des parties de rap parfaitement intégrées. Petit coup de coeur pour ce remix, car aimant déjà le titre originel, cette surprise supplémentaire d’inclure du rap dans un morceau qui ne paraissait pas du tout adapté de base est tout simplement du génie.

On repart ensuite “Runway“, en collab’ avec l’artiste nippon AK-69. J’ai particulièrement apprécié ce morceau qui rappelle “Samurai Sessions Vol.2” et semble presque en être un clin d’oeil, un moyen d’affirmer que cet album a sa place dans la discographie de MIYAVI et que le guitariste peut très bien mêler toutes sortes de style en restant fidèle à ses racines japonaises. Cette chanson s’écoute très facilement et a un rythme parfait : assez cadencé pour donner envie de bouger sur ce morceau mais assez doux pour le fredonner un jour monotone.

Et c’est alors que l’album arrive à mon coup de coeur absolu sur cet opus : “I’m So“, avec le désormais familier Seann Bowe, ainsi que NVDES, qui n’est pas un artiste à proprement parler mais un projet de pop indépendante et d’électro arrivé tout droit des États-Unis. Dès le début du morceau, le rythme imposé par la musique fait battre le coeur et tout est calibré au milimètre ; les voix, les instruments, tout se fond pour former un morceau dans lequel on oublie la notion du temps et où on n’arrive même plus à distinguer les instruments. L’alchimie entre toutes les sonorités est une vraie merveille, et c’est tout à fait le genre de morceaux et le genre de niveau que je m’attendais à retrouver sur cet album de MIYAVI.

L’euphorie retombe un peu avec “Easy“, un bon morceau qui rattrape la lenteur de ses couplets sur un refrain très pop porté par la voix de la chanteuse australienne Betty Who. En plus de la guitare de MIYAVI, la chanson a été mixée par le DJ portugais RAC, de quoi retirer un peu la patte MIYAVI quand même. Pas de panique cependant, puisque MIYAVI ne se fait pas oublier sur ce morceau ; il revient en force au pont de la chanson pour affirmer sa guitare et inclure cette chanson avec brio dans ce projet complètement fou et à grande échelle.

On repart juste après sur “Knock Me Out“, clairement une des révélations de cet album. Sur une très vive pop américaine mainstream, MIYAVI a quand même réussi à imposer l’instrument dont il est le maître, offrant un équilibre parfait avec son acolyte du morceau, l’Américain Mikky Ekko. La chanson est si facile à écouter qu’on arrive vite à la fin sans s’en rendre compte. Je pense que pour promouvoir le côté international de cet opus, un clip à cette chanson aurait été le parfait instrument de promotion !

Et si vous pensiez avoir entendu de tout sur cet album, vous vous trompiez ! L’album enchaine avec un remix de “Gentleman“, qui n’est pas une chanson de MIYAVI à la base, mais un titre signé Gallant, qui n’est autre que l’artiste en versus sur ce morceau. Gallant a prêté son morceau à MIYAVI le temps de cet album, permettant au guitariste d’ajouter des parties de son instrument fétiche de manière ultra ingénieuse pour un rendu parfait. Je connaissais l’artiste américain Gallant brièvement avant cet album, notamment pour son travail avec Tablo et Eric Nam, mais pouvoir entendre son timbre de voix sur un doux R&B enchainé avec de la guitare électrique presque stridente me fait apprécier sa chanson de manière totalement autre. C’est en soi le but d’un remix, et ici le contrat est rempli.

Passons ensuite à un des plus gros monuments auxquels MIYAVI s’est surement attaqué pour la réalisation de cet album : sa collaboration tant attendue avec hide, guitariste des légendaires X JAPAN disparu il y a maintenant de nombreuses années. MIYAVI a repris le célèbre titre “Pink Spider” en version studio, un titre qu’il proposait déjà en live depuis des mois sur scène. Maintenant qu’une version officielle a vu le jour, plus aucune raison de s’en passer ! L’artiste hide avait dévoilé cette chanson non pas avec X JAPAN mais avec son autre groupe, Spread Beaver, et “Pink Spider” reste une pointure en matière de J-Rock, même 20 ans après la disparition de hide. Cette chanson ne s’inscrit pas forcément dans mes préférées de cet album, mais je trouve que l’hommage rendu à l’oeuvre d’hide est absolument magnifique et ne dénature pas la chanson. C’est un hommage humble qui montre le respect que MIYAVI a pour hide, un artiste qui a indéniablement influencé sa carrière.

On poursuit l’écoute de cet album avec “Get Into My Heart“, en collaboration avec SHISHIDO KAVKA, deuxième plus gros coup de coeur sur cet opus après “I’m So”. Même si cette chanson était sortie en tant que single à part entière un peu plus tôt dans l’année, la redécouvrir avec un mixage différent a été une bonne surprise, et personnellement je préfère cette seconde version. La voix de la chanteuse nippone est tout à fait exceptionnelle, et s’accord à merveille avec la guitare de MIAYVI puisque tous deux peuvent monter aussi haut l’un que l’autre, pour atteindre des notes vertigineuses. Mention spéciale à l’instru rétro, presque aux influences disco, qui donne un cachet fou à la chanson et apporte la touche fun qu’il manquait jusque maintenant sur cet album. Ce titre semble parfait en tous points à mes yeux, une chanson à clairement inclure dans votre playlist du matin pour démarrer la journée du bon pied !

Si on ne savait pas que le titre “Our Love” était chanté par la chanteuse japonaise Miliyah Kato, et la langue mise à part également, les sonorités nous auraient totalement mis sur la piste d’une artiste américaine selon moi ! Cette reine de la J-Pop est une des rares artistes sur cet album à chanter coude à coude avec MIYAVI, celui-ci laissant globalement place aux autres sur cet album sur le plan vocal. La chanson s’écoute très facilement et rejoint totalement la liste des titres qui pourraient plaire aux fans en dehors du J-Rock, avec des équilibres quasi parfait entre la part instrumentale et la part vocale, ainsi que la place de MIYAVI et celle de Miliyah Kato.

Vient pour cette dernière ligne droite dans l’album le titre plein d’émotions “Me And The Moonlight” avec la voix angélique et envoûtante de la Malaisienne Yuna, auteur et interprète qui a su marquer les esprits sur cet album avec son interprétation tout simplement magnifique. L’instru est ici bien présente et parait pourtant presque minimaliste la plupart du morceau, de quoi laisser la voix de Yuna s’étendre au maximum, voix à laquelle la guitare de MIYAVI réplique aux moments-clé du morceau. Cette chanson donne des frissons et ne laissera en tout cas personne indiffèrent, même si elle n’est pas celle où MIYAVI montre ses plus grands talents de guitariste.

On finit l’écoute de cet album avec une voix masculine, celle du maître en personne, pour une collaboration avec… lui-même ! MIYAVI avait introduit ce concept saugrenu et fortement apprécié lors de “Slap It” dans “Samurai Sessions Vol.2”, et a donc réitéré l’exploit en finissant cet opus également avec une auto-collaboration. Si vous vous demandez comment on peut considérer cela comme une collaboration et non comme un simple morceau, et bien MIYAVI a pris d’anciennes séquences audio qu’il avait enregistré il y a longtemps et a donc travaillé avec ça en ajoutant son univers actuel ; un bon compromis qui permet de mélanger ses anciennes sonorités et ses nouvelles, de quoi prouver que “Samurai Sessions” est bien son concept et qu’il ne compte pas lâcher une idée aussi spectaculaire de si tôt !

Ce nouvel album est encore une fois un pur régal, qui soit ne peux pas plaire à tous puisqu’il n’est pas 100% rock, mais qui a le mérite de proposer une palette vraiment incroyable de sonorités et de genres, de quoi trouver quand même la perle rare parmi la tracklist ! Moi qui attendais ce volume 3 avec impatience, me voilà maintenant encore plus hypée pour ce que nous réservera le volume 4 !

Avis partagé par LucileMusique

You may also like