Home Découverte [NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #100 – Édition spéciale !

[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #100 – Édition spéciale !

by LucileMusique

La playlist évasion d’Okame – Partie 1

“Sakura Sake” de Arashi : parce qu’on n’oublie jamais ses premières fois…

2005, les nostalgiques se souviennent de la création de la plateforme Youtube, d’autres des tubes des Black Eyed Peas, et certains de la légalisation du mariage homosexuel au Canada. Mais de mon côté c’est plutôt la découverte d’un pays aux antipodes de notre vision européano-centrée qui m’a laissée son empreinte. A l’heure où les minots de la nouvelle génération numérique font leurs premier pas sur la toile, c’est à “Sakura Sake” des Arashi que je suis allée rendre visite par pur hasard.

Mais qui sont ces types qui chantent des paroles incompréhensibles sur une bande sonore qui défie les œuvres des band de rock romantique ? Ultra-entêtant pour une gamine, “Sakura Sake” devient alors mon péché-mignon. Ceux qu’on surnomme Mastujun ou Nino font bien leur travail d’idole, à tel point que l’obsession pour une langue aussi envoûtante que le japonais me prend, jusqu’à m’emmener ici aujourd’hui !

14 ans plus tard, “Sakura Sake” reste encore cette pépite qui anime un sentiment de spleen euphorique. Sur une mélodie rock surplombée de lyrics qui se transforment en un amusement de gosse quand on se plaît à les répéter, la « liqueur de fleurs » reste un breuvage enivrant, une madeleine de Proust impossible à oublier… Pour en apprécier davantage les vertus, la consommer avec modération ! “Sakura Sake” est un peu cette porte vers l’Olympe, ce souvenir d’enfance qui s’est imposé comme un tremplin vers nos jours, de quoi me tirer quelques larmes des yeux.


Une plongée dans la Johnny’s Entertainment : le pays des merveilles !

Après Arashi, plus qu’une envie, en découvrir plus sur cette industrie ! Forcément, dans la fleur de l’âge, on est la cible principale de la Johnny’s Entertainment, un business qu’on tend plutôt à voir comme un monde des merveilles, où beaux éphèbes côtoient chorégraphies énergiques –dont on ne comprend pas toujours le sens-, et morceaux qui nous confortent dans une ère où on est plutôt du genre rebelle contre une société du consumérisme et du prosaïsme. Alors, on se lance à la recherche de l’exception, qu’on trouve dans l’originalité des boysband d’une autre dimension, une tendance qu’on n’assume pas toujours, mais qu’on savoure dès la sortie d’école !

C’est le temps de l’apprentissage d’un vocabulaire tordu, où ultimate bias embrassent les baka lancés à tout va de jeunes hommes à peine sortis de l’adolescence. Et face aux Tokio Hotel ou Killerpilz, on préfère de loin des KAT-TUN glams et indisciplinés et des NEWS candides. On découvre le que le kitch est copain avec le cool, que les DVD ne sont plus simplement des bandes pour immortaliser les mariages, mais bien des films passionnants sur les backstage des concerts. Et à l’heure où les émissions de divertissement rythment notre quotidien, du « KAT-TUN Cartoon » au « VS Arashi », certains morceaux sortent du lot par leur musicalité et leur densité. Et parmi tous les bops, on voyage de la vibe NEWS avec le solo jazzy de Shige, “Kakao” digne d’un big band, à l’indétrônable puissance émotionnelle de “Ai Nante” du Tegoshi au timbre d’or, de “Gomen Ne Juliet“, “Loveless” de l’hyper-populaire Yamapi, en passant par l’exotisme de “Nantoka Narusa“, la sensualité de “IZANAIZUKI” et le tempérament de feu de “Sayaendou” et “Code” de Ryo. On s’octroie un petit détour par le heavy rock de KAT-TUN avec “LIPS“, “Keep The faith” ou “Kizuna” et par les classiques “Kitto Daijoubu“, “Love Situation“, “Happiness“, “One Love” des Arashi et “Darling” des vétérans V6. Bien sûr, on n’oublie pas non plus les nouveaux élèves Hey! Say! JUMP avec “Oretachi no Seishun” de Takaki Yuya et “Moonlight” de Yamada Ryosuke et nombreux sont les tubes qu’on salue et qui résistent encore au passage du temps !

En bref, c’est une agence aux multiples visages qui accompagne toute notre préadolescence et nous donne sa propre définition de la musique mainstream et de la culture pop !


BEAST, B2ST, Highlight ? On a perdu le fil mais pas notre affection !

Si inévitablement les années ont eu leur effet et qu’on n’est plus du tout sensible au côté cute ou électro 2000 que nous ont servi les BEAST au début des années 2010, on n’en reste pas moins attaché à leurs bouilles d’anges, qui nous ont accompagné pendant quelques années et nous ont permis d’en découvrir davantage sur l’industrie K-Pop. En voyant l’ancien AJ dans la tendance R&B avec “Wipe The Tears” au bonhomme Kikwang qu’il est devenu avec “What You Like”, on se dit qu’on en a fait du chemin !

On les a savouré boyband cute avec des histoires où l’amour se subtilise à l’amitié, à la façon d’un court-métrage, dans “Beautiful” et “I Like You The Best”, mélodramatiques dans “On Rainy Days” et “Fiction” ou encore rebelles dans “Breath” et “Shock”. Et même si on s’en veut de les avoir abandonné après 2014, on apprécie de réécouter un “Mystery” ou un “Bad Girl” innocent ! Et si on devait choisir un titre dont on jouit le plus, on dirait que “Say No” n’a pas fini de rivaliser avec “Good Luck”, et que la voix pourtant délicieuse de Hyunseung est domptée par la sensualité de Kikwang et le charisme de Junhyung.

Voilà une époque révolue mais tellement mythique, où l’on se souciait peu des vues mais où la performance était toujours à l’honneur, où l’industrie mainstream américaine n’était pas complètement intégrée, mais où la fibre coréenne n’était pas si bien assimilée non plus, une époque à savourer pour ce qu’elle a été mais aussi pour ce qu’elle n’est plus, dépassée et peut-être améliorée par une vague moderne que les BEAST ont tenté de suivre, sans grande efficacité… une époque qui a transmis à son poulain le droit d’être aussi idolâtré. Mais rassurez-vous, B2UTY, le groupe reste un pilier que remercient quotidiennement les nostalgiques de l’éphémère.

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