Home Corée du Sud [INTERVIEW] The Rose ont affiché leur complicité en parlant de leurs vies de musiciens professionnels

[INTERVIEW] The Rose ont affiché leur complicité en parlant de leurs vies de musiciens professionnels

by LucileMusique

The interview is available in English on the second page!

À l’occasion du double concert de The Rose & Marmello en octobre dernier, l’équipe de CKJ a eu l’occasion de rencontrer le groupe de rock The Rose, qui s’est fait remarqué dès ses débuts sur la scène musicale sud-coréenne avec la sortie de la chanson “Sorry” en 2017. Depuis, le groupe a également conquis le marché international avec son rock doux et bien calibré, le fruit d’années de perfectionnement en tant qu’artistes du busking.

On vous embarque dès maintenant dans notre échange décalé avec le quatuor, qui nous a retracé son parcours et nous en a dit un peu plus sur sa carrière.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter pour commencer ?

The Rose : Bonjour, nous sommes The Rose !
Woosung : Salut tout le monde, je suis Woosung, ou Sammy, de The Rose. Je joue de la guitare électrique et je chante au sein du groupe. Bonjour, enchanté de vous rencontrer !
Dojoon: Bonjour, je suis Dojoon de The Rose. Je joue de la guitare acoustique, du piano, et je chante dans le groupe. Merci !
Woosung : Très bien, applaudissons ! (rires)
Dojoon : Pourquoi m’applaudir ?
Woosung : J’en sais rien ! (rires)
Dojoon : D’accord, merci !
Hajoon : Salut tout le monde, je suis Hajoon de The Rose, et mon prénom anglais est Dylan. Je suis le batteur.
Woosung : Okay applaudissons encore ! (rires) Génial !
Jaehyeong : Bonjour, je suis Jaehyeong de The Rose et je joue de la basse. S’il-vous-plaît applaudissez ! (rires)
Woosung : Mais tu as aussi un prénom anglais !
Jaehyeong : Oui, mon prénom anglais c’est Jeff ! Très bien, applaudissez ! (rires)

Parlons de votre carrière désormais. Qu’es-ce qui vous a poussé à devenir musiciens, et quand êtes-vous devenus professionnels ?

Woosung : En fait, on a tous commencé à des âges différents. Alors je pense que Jeff a officiellement commencé à 20 ans. J’ai commencé quand j’en avais 12. Hajoon a également commencé à 12 ans et en a fait sa matière principale au lycée et à la fac également. Mais pour moi, quand j’ai commencé à jouer de la guitare, c’était juste pour m’amuser ! Je n’allais pas prendre de leçons ou quoi que ce soit du genre. Il y a le père de Jeff aussi qui jouait de la batterie, alors il a toujours été dans un environnement musical dans sa famille. Alors je ne sais pas, je pense que nous avons tous commencé très jeunes, mais officiellement ça s’est fait vers nos 20 ans, sauf Hajoon qui a officiellement commencé à 12 ans.

Pouvez-vous nous expliquer le choix de votre nom de scène “The Rose” ? Que signifie-t-il ?

Dojoon : C’est ce qui nous convenait le mieux.
Woosung : Oui, et c’est romantique !
Dojoon : La beauté de la fleur et le piquant des épines, combinés ensemble. (rires)
Jaehyeong : On s’est dit que c’était “whouah”.
Woosung : On voulait faire de la musique douce, mais assez forte en même temps. Et c’est ce qu’on fait depuis. On peut dire que notre musique, les chansons récentes comme celle avec laquelle nous avons débuté, sont plutôt douces si on y réfléchit, mais il y a toujours un message fort derrière. Ça attire l’attention des gens. Je pense que c’est l’une des raisons pour laquelle nous avons choisi ce nom.
Jaehyeong : En fait, nous sommes tous les quatre très doux et piquant à la fois. Nous sommes doux mais vous pourriez devenir accro ! (rires)
Dojoon : Nous sommes cool ! (rires)
Woosung : Oui, le nom sonnait bien, et il était facile ! (rires)
Dojoon : La raison principale c’était la facilité.
Woosung : Il est vraiment facile à se rappeler pour les gens, et c’est ce qu’on a aimé !

Beaucoup de gens vous découvrent avec les reprises que vous faites, alors comment choisissez-vous les chansons que vous allez reprendre ? Et comment les adaptez-vous à votre style ?

Woosung : On choisit une chanson quand on voit qu’on peut l’arranger à notre manière. C’est pas comme si on prenait simplement un titre, qu’on essayait de le reprendre et ensuite qu’on le fait coller à notre style, c’est plus en fonction de ce qui pourrait être notre style dans ces chansons. Si on pense qu’un morceau va avec notre style, alors on en fait une reprise. À moins que nous aimions vraiment le groupe.
Dojoon : On sait quelles chansons nous vont le mieux. On le ressent. Si on écoute un titre, si ça aurait pu être une de nos chansons, alors on l’adapte à notre style.
Woosung : Ou alors on se dit qu’on aurait dû l’écrire en premier ! (rires)
Dojoon : Ça je sais pas mais… (rires) Au final, quelqu’un fait une proposition et si on voit que ça nous va bien, on fait des essais et on le fait tout simplement.

Vous écrivez vos propres chansons, où trouvez-vous l’inspiration ?

Jaehyeong : Dans les films, dans les livres et dans notre propre expérience. On mélange tout ça ensemble !

En tant que musiciens, comment gérez-vous les moments où vous n’arrivez pas à trouver l’inspiration ?

Woosung : On a jamais eu de moment où on arrivait pas à écrire… pour le moment.
Dojoon : On est dans une bonne dynamique pour le moment…
Jaehyeong : …pour le moment.
Dojoon : Oui, parce que ça risque de changer. Mais si quelque chose ne va pas bien, on ne le fait pas tout simplement.
Woosung : Il n’y a pas eu de moment comme ça mais de toute façon on ne se pose pas pour écrire. Mais si nous avions vécu ce genre de moment, on ne le ferait pas jusqu’à temps de pouvoir à nouveau.
Dojoon : On le ferait plus tard et faire autre chose à la place pour changer l’atmosphère. Aller jouer, boire, dormir, je ne sais pas… Et ensuite, si quelqu’un a une idée ou peut-être si nous n’avions pas beaucoup de temps, alors on ferait simplement quelque chose.
CKJ : Oui, parfois il faut simplement savoir dire stop et simplement le faire, sans trop réfléchir.
Dojoon : On aimerait faire les choses comme ça, mais comme on a des délais, puisque nous ne jouons pas de la musique uniquement pour nous comme nous sommes un groupe professionnel, on doit respecter les délais, et c’est un vrai combat.
Woosung : Quand notre agence nous dit des choses comme “on a deux mois, alors écrivez une chanson”, même si c’est dur on le fait quand même.

Quelle a été votre inspiration pour la chanson que vous venez de sortir, “She’s in the Rain” ?

Woosung : C’était notre histoire, quand nous étions en tournée. On a adoré être sur les routes, mais partir pendant des mois, prendre des tas d’avions, manger des nourritures différentes et dormir dans des endroits auxquels nous ne sommes pas habtiués, nous nous sentions tous un peu seuls. À part les moments où nous étions sur scène, car il y avait beaucoup de fans à nos côtés. Mais quand ça se terminait et qu’on rentrait dormir à l’hôtel, on se sentait un peu seuls. On a ressenti du vide, mais ce qui nous a le plus aidé, c’était que nous étions ensemble. Parce que nous savions les uns les autres ce que nous traversions. Ils savaient exactement ce que je traversai, je n’avais pas besoin de prononcer un mot, je n’avais pas besoin car ils traversaient tous la même chose. Donc “She’s in the Rain” parle de solitude, si vous n’avez personne, laissez cette chanson être ce quelqu’un. C’était notre message principal. On espère que notre chanson peut guérir les gens comme elle nous a guéri nous.
Dojoon : Le message principal que l’on fait passer dans la chanson, c’est qu’on peut être à vos côtés sous la pluie. Quand la pluie arrive, on ne peut pas la stopper, alors on ne peut rien faire pour vous mais au moins on peut être à vos côtés.
Woosung : Être à deux c’est mieux qu’être seul ! Parce qu’être sous la pluie ensemble, c’est mieux qu’être seul sous la pluie.

D’ailleurs, le refrain de “She’s in the Rain” est en anglais. L’avez-vous fait pour vos fans étrangers ?

Dojoon : Oui, on l’a écrit pour nos Black Roses à l’étranger.
Woosung : C’était pour eux !
Dojoon : On avait beaucoup d’autres possibilités mais on voulait le faire en anglais pour que les fans comprennent de manière spontanée.
Woosung : Comme ça, ils n’ont pas besoin de passer par la traduction et tout ça. On voulait simplement qu’ils ressentent les paroles dès qu’ils les entendent.
Dojoon : Quand on a du temps, on regarde beaucoup de vidéos réaction à nos clips ! La chose la plus étonannte à propos de ces vidéos, c’est que les fans ressentent ce que nous avions l’intention de transmettre. En particulier avec les paroles, les sonorités… C’est génial que les gens ressentent toutes les choses que nous apportons aux chansons.

Vous venez de sortir votre second mini-album “Dawn” et vous êtes à nouveau en tournée européenne. Comment gérez-vous la pression ?

Woosung : On a pas la pression !
Dojoon : On a la pression pour les prochaines chansons que nous allons écrire.
Woosung : Mais je pense qu’on profite plus quand on est sur scène. Nous sommes excités ! Par exemple, nous avons un show à Paris demain, nous sommes en fait vraiment surexcités ! On a hâte de rencontrer tous nos fans. C’est pas vraiment de la pression, c’est plus de l’excitation et l’impression d’avoir des papillons dans le ventre. Mais on a la pression pour notre prochain album.
Dojoon : Et aussi pour les prochaines chansons que nous allons écrire. Elles devront être meilleures que les chansons que nous avons écrites par le passé.

Vous êtes de retour en Europe après la tournée “Paint it Rose” de l’année dernière. Qu’est-ce que vous ressentez face à cette popularité internationale ?

Dojoon : Nous sommes bien sûr reconnaissants !
Woosung : Et nous sommes désolés parce qu’on ne peut pas se rendre partout. On adorerait si on avait cinq corps pour pouvoir aller voyager aux quatre coins du globe, mais comme on l’a dit nous ne sommes pas des dieux.
Dojoon : Il y a combien de pays dans le monde ? Quelque chose comme plus de 150.
Woosung : Trop pour les compter !
Dojoon : Peu importe, on a besoin de plus de corps ! (rires)
Woosung : Sérieusement, nous sommes tellement reconnaissants, mais en même temps nous sommes désolés de ne pas pouvoir aller partout. Je sais qu’il y a plein de fans un peu parotut mais… On est encore là pour au moins 50 ans, pas vrai ?
Dojoon : Bien sûr !
Woosung : Alors peut-être que d’ici-là on ira dans toutes ces villes, on espère.
Dojoon : On adorerait revenir ici à 40 ou 50 ans !
Woosung : Oui, s’ils veulent de nous ! (rires)

Est-ce que vous avez eu un peu de temps pour visiter Paris ?

Woosung : En vérité oui, aujourd’hui !
Dojoon : Nous sommes allés voir la Tour Eiffel et le Musée du Louvre.
Woosung : Mais nous repartons après-demain.
Dojoon: Ce que nous avons pensé des endroits que nous avons visité aujourd’hui, c’est que c’est large, et grand !
Woosung : Et plein de détails ! L’architecture est tellement détaillée, c’est génial. Les endroits dans lesquels nous sommes allés étaient géniaux parce qu’ils ont été construits il y a tellement longtemps je trouve ça incroyable.

Connaitriez-vous des mots en français ?

Woosung : Je vous aime ! (rires)
Dojoon : Bonjour !
Woosung : Bon appétit ! (rires)
Jaehyeong : Merci beaucoup !
Dojoon : Je t’aime !
Hajoon : Ratatouille
Woosung : Linguini… C’est bon au moins ?
Dojoon : J’adore regarder Ratatouille. On peut vraiment voir les scènes et les rues du film ici. Parce que quand on se ballade dans la rue, on peut voir des restaurants partout.
Woosung : Au fait, quel est le plat français le plus populaire ?
CKJ : Le fromage et le vin !
Woosung : Mais c’est pas vraiment un plat. (rires)
Jaehyeong : Le cognac et le whisky. (rires)
Dojoon : Quand on va à l’étranger, on achète toujours du cognac au duty free.
Jaehyeong : Un de mes amis m’a dit que le Mont-Blanc c’est bon.
CKJ : En fait, c’est pas vraiment un plat non plus ! (rires) Mais la raclette est plutôt célèbre en France.
Woosung : Okay, on y goûtera ! (rires)

Que pensez-vous de l’augmentation du nombre de groupes de rock coréens ?

Woosung : On adore, parce qu’il n’y a pas beaucoup de groupes de rock en Corée, en particulier quand nous nous sommes lancés. Mais de nos jours il y a beaucoup de ces groupes, et beaucoup d’entre eux se préparent à se lancer et à faire leurs débuts. Et nous sommes heureux parce que plus il y a de groupes, mieux c’est ! Ça veut dire que nous aurons plus de scènes où nous pourrons jouer ensemble. En Corée, avec tous les idoles qu’il y a, ils n’aiment pas vraiment les groupes de rock dans leurs performances, parce que la batterie et tous les équipements c’est pénible. Mais si beaucoup de groupes de rock débarquent, tout le monde peut se produire ensemble et simplement faire le show !
Dojoon : On veut créer des liens avec d’autres groupes !

Est-ce qu’il y a d’autres genres musicaux que vous aimeriez essayer ?

Hajoon : On aimerait essayer le hip-hop.
Woosung : Oui, clairement !

Et avez-vous d’autres projets dont vous pourriez nous parler ?

Woosung : On en a tellement… La plupart des gens savent que nous allons au Japon après ça. Ensuite nous revenons et on reste en Corée pour une semaine. On a une autre tournée européenne prévue sur environ un mois, et après cela un concert en Australie. Je pense qu’on fera plus de choses l’année prochaine pour voir plus nos fans. C’est notre plus grand objectif.
Dojoon : L’autre projet est un secret. (rires) En vérité, on a rien de prévu pour le moment. (rires) On veut programmer quelque chose de spécial et d’inhabituel.

Et pour conclure cette interview, avez-vous un dernier message pour vos fans ?

Jaehyeong : Merci ! Je veux juste dire “Je vous aime”. (rires)
Woosung : Comment dites-vous “Black Rose” en français ?
CKJ : “Rose Noire”.
Woosung : Roses Noires, je vous aime.
Hajoon : Roses Noires, bon appétit. (rires)

On aimerait remercier tout particulièrement Seboom et K-FM pour cette opportunité, notre interprète Carole  et également bien entendu les membres de The Rose pour leur gentillesse lors de cette interview !


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