La semaine dernière, un nouvel évènement musical dans notre capitale a occupé notre équipe ! Le 30 octobre, le chanteur Eason Chan, tout droit arrivé de Hong Kong, est venu se produire à Paris pour la seconde fois, après une date au Zénith en 2014 qui avait cartonnée. C’est au sein du mythique Casino de Paris qu’Eason Chan est revenu, à l’occasion de sa tournée “Eason says C’mon in ~ Tour“, notamment pour défendre son dernier album mandarin “C’mon In ~“.
Une seule catégorie de billets était proposée à la vente, et vous permettait à la fois d’accéder à la salle en placement libre (fosse ou balcon au choix), mais aussi de récupérer votre propre exemplaire du dernier album du chanteur.
En quelques minutes seulement, la fosse (les sièges au rez-de-chaussée ont été retirés pour ce concert) s’est bien remplie et les balcons également, pour au final afficher une date quasiment complète vers 20h15, quelques secondes avant le démarrage du show. Avec un public quasiment intégralement constitué d’Asiatiques, comme à tous les concerts chinois, taïwanais et hongkongais ayant lieu ici, on a aussi pu constater que la tranche d’âge du public était vraiment large.
Avant qu’Eason Chan ne rentre en scène, le public a activement scandé son nom, et malgré le petit retard du chanteur, il n’a pas manqué de se faire chaleureusement applaudir par son public dès ses premiers pas au sein du Casino de Paris.
Eason a entamé son set sur une chanson calme qui a servi d’introduction au concert, avec un petit air de jazz. Si Eason Chan a été la star de la soirée, ses musiciens n’en ont pas moins été mis de côté. En effet, dès le début du concert, le guitariste a eu droit a son petit solo, montrant ses capacités d’entrée de jeu.
Plusieurs styles ont été exploré pendant ce concert, que ce soit des ballades centrées sur le piano ou encore sur les deux chanteurs qui ont accompagné Eason durant sa tournée.
Dès le début du concert, les fans se sont mobilisés pour acclamer Eason Chan, en levant les mains en l’air et en criant son nom, une manière de le remercier de sa présence.
Avec des jeux de lumière et changements de couleurs sur scène, les ambiances se sont aussi succédées. On a pu remarquer que le guitariste a notamment été mis en avant lors des morceaux plus rock de la discographie d’Eason Chan ; le public a suivi la tendance et s’est adapté aux différentes atmosphères pour se plonger au mieux dans la performance. La voix d’Eason Chan, particulièrement lors des notes les plus hautes, a aidé le public à s’immerger totalement dans l’univers particulier de l’artiste.
Mais Eason Chan, ce n’est pas seulement un musicien, mais aussi un acteur reconnu ! Ces deux aspects de sa carrière lui permettent d’arpenter la scène avec une nouvelle approche, presque comme un comédien professionnel le ferait. Impossible de ne pas succomber à ses nombreuses blagues et de ne pas suivre ses discours, presque autant adressés à lui-même qu’à son public.
Avec un anglais parfait, Eason Chan a interagit avec son public en plusieurs langues, et à Paris, il s’est même essayé au français, malheureusement sans beaucoup de succès pour certaines expressions, malgré les efforts du public pour lui apprendre les rudiments de la langue.
Sur scène, Eason Chan se sent comme à la maison et est très détendu, comme on a pu le voir lorsqu’il a accidentellement laissé échapper un rot, et qu’il a clairement dit à ses fans qu’il n’en avait rien à faire, déclenchant l’hilarité du public. Son naturel, qui peut en étonner plus d’un, fait cependant partie de son numéro d’artiste ; Eason Chan n’essaie pas d’en faire des tonnes, mais il livre une performance sincère et sans artifices inutiles. Il se montre comme on l’imagine dans la vie quotidienne, et c’est ce côté spontané qui plait aussi à ses fans.
Eason Chan, le showman au coeur tendre, a montré un côté chaleureux en se rapprochant le plus possible de ses fans et en prenant de le temps de répondre à leurs interrogations, comme une conversation classique et sans la barrière artiste/fan.
Au fur et à mesure de son set, Eason Chan s’est montré de plus en plus à l’aise sur scène. En arpentant la scène du Casino de Paris, Eason Chan nous a donné envie de danser à de nombreuses fois, transportant le public avec une énergie positive. Bien entendu, le chanteur ne s’est pas privé d’offrir aux premiers rangs du public un peu de fan service, prouvant qu’il peut être proche de ses spectateurs même en ne pouvant pas interagir personnellement avec chacun d’entre eux.
En revisitant à la fois les plus gros hits de sa discographie et les chansons de son dernier album, Eason Chan a proposé une setlist plutôt complète sur l’ensemble du show, et a semblé ravir le public qui a chanté en choeur et avec beaucoup d’émotions tout le long.
Bien entendu, Eason Chan et son équipe ont aussi mis en valeur les musiciens qui l’ont accompagné tout au long de la tournée, et qui ont participé à interpréter les incontournables, anciennes ou nouvelles, de l’artiste, comme le titre “Apart” (“之外” en chinois), extrait de son dernier album. On vous invite à écouter cette chanson pendant que vous continuez de lire, grâce au clip sorti récemment :
Un des plus beaux moments de la soirée s’est déroulé pendant le titre “Let It Out“, sorti il y a quelques années mais qui provoque toujours chez le public un frisson d’émotion. Une des particularités de ce morceau est aussi la dualité de la langue, puisqu’elle commence sur de l’anglais pour ensuite aller vers la langue natale de l’artiste.
Suite à “Let It Out”, Eason Chan a adressé un petit discours à ses fans en leur parlant de sa passion et de son amour pour la musique :
“La musique, c’est comme de la drogue. Ça vous libère. Et c’est ce dont parle “C’mon In ~“, de libération. Il y a plein de règles auxquelles on doit se plier. Parfois on brise ces règles, parfois on fait ces règles. Je crois que c’est nécessaire. Il faut y aller étape par étape, doucement. Nous ne sommes pas pressés, et je pense qu’il est question de ça dans l’album. Il y a des limites faites pour que nous restions en sécurité. Parfois, nous avons besoin de croire un peu au destin pour aller de l’avant. Et bien sur, de manière traditionnelle, je vous souhaite bonne chance. Bonne chance à vous tous !”
Le public s’est lui aussi fait de plus en plus présent à mesure que l’heure a avancé, au plus grand plaisir du chanteur qui a semblé réceptif à ce genre d’initiatives.
Eason Chan est aussi quelqu’un de très expressif, et il a incarné les paroles de chacune de ses chansons face au public parisien : cela nous a aussi beaucoup aidé à nous plonger dans la performance.
Malgré le côté vraiment réel et terre-à-terre d’un concert d’Eason, on a quand même eu l’impression d’être parfois plongé dans une illusion, comme dans un monde imaginaire.
Dans un élan joueur, les musiciens ont même revêtu des chapeaux lumineux en plein milieu du set, avec un vrai jeu de coordination entre les sons et les lumières, une performance qui peut sembler simple mais dont la mise en place reste complexe. Le côté très sobre des débuts du show a vite laissé place à quelque chose de beaucoup plus coloré et énergique.
Vers la fin du concert, Eason Chan s’est fait plus intimiste avec son public, et fatigué d’avoir tant parlé, chanté, et de s’être agité sur scène, il a donc fini par chanter directement assis au milieu de la scène.
On a donc pu assister à plusieurs atmosphères lors de cette soirée, avec un Eason Chan qui nous a montré toute son expérience scénique et musicale pendant environ 2 heures de show. Eason Chan est un artiste en apparence simple, mais qui a un répertoire complet et complexe, brillamment interprété aux côtés de musiciens expérimentés. Et si quelques problèmes techniques ont pu gêner un peu les débuts du show, avec des basses vraiment trop fortes, ces aspects un peu négatifs se sont rattrapés par la suite.
Quant au public de ce concert, il est à l’image de son principal protagoniste ; les fans ont su montrer leur amour pour la musique d’Eason Chan, et pour le personnage, tout en restant dans la simplicité en le félicitant et l’acclamant, et en l’encourageant à l’aide de petites lumières accrochées à leurs doigts.
Après une première sortie de scène, Eason Chan est revenu pour un rappel très largement demandé par les fans présents dans le Casino de Paris. C’est donc avec un grand sourire que tous les musiciens et Eason sont remontés sur scène pour une ultime chanson. Le titre ne sonnait cependant pas comme un adieu mais plutôt comme un au revoir, puisque Eason Chan aime arpenter les routes du monde entier, et que nous avons donc toutes les chances de le revoir dans quelques années en France !
Conférence :
Après le concert, Eason Chan a eu la gentillesse d’accueillir la presse pour une mini-conférence et répondre à nos questions. CKJ a donc eu l’opportunité de poser une question à Eason Chan, à voir juste ici :
CKJ : En trois mots, comment décrieriez-vous votre tournée “Eason says C’mon in ~ Tour” ?
Eason Chan : “C’mon in” est en fait une expression anglophone qui veut dire “Allez, viens“, de manière décontractée. Cette tournée en trois mots ? Je dirais compacte, animée et…. Non je dirais plutôt colorée qu’animée ! Et enfin “la vie” [ndlr : il a donné ce mot en français]. En fait j’ai fais un peu de français quand j’étais étudiant, et aujourd’hui j’ai tout perdu mais j’avais pris français en tant que seconde langue pendant cinq ans dans une université en Angleterre. Donc aujourd’hui, je peux encore vous donner l’heure, vous demander une direction comme par exemple “Pour aller au café s’il-vous-plait ?“ [ndlr : en français], ce genre de choses ! (rires) Super ! J’étais un étudiant en Angleterre ! [ndlr : en français].
CKJ : Oh, très bien !
Eason Chan : C’est bon, très bien ! [ndlr : en français] (rires)
Pendant cette conférence, Eason a aussi dit qu’il appréciait beaucoup les Français, puisqu’ils représentaient beaucoup d’aspects artistiques. Il a aussi ajouté que nos vies sont plus belles avec un peu d’humour, un trait de personnalité qu’on a retrouvé ce soir-là sur scène en sa présence.
Il a aussi évoqué ses années en tant qu’étudiant, et a dit que la culture, à travers notamment le sport et la musique, pouvait aider les gens à se rapprocher. C’est comme ça qu’il a connu son meilleur ami de l’époque, qui venait d’Algérie, et qu’il s’était fait des amis français, anglais et allemands, puisqu’il était dans une école en Angleterre. Il a dit qu’à aucun moment ils n’avaient pris en compte leurs différentes origines, et qu’ils étaient donc tous amis sans se soucier de leurs pays natals respectifs.
Eason Chan essaie de plaire à tout le monde quand il parle, et donc il aime utiliser plusieurs langues étrangères pour que chacun puisse le comprendre, comme cela été le cas pendant la conférence, où il a mélangé l’anglais, le français et le mandarin. Il a dit qu’il trouvait très intéressant de mélanger les cultures, et donc qu’il trouvait que la France était bien à ce niveau-là, puisqu’elle se trouve au centre du monde, tout comme nos voisins comme la Belgique, l’Allemagne et la Suisse.
En France, il a l’impression que tout est rouge, comme le Moulin Rouge, et il pense qu’on a la possibilité de faire plus de choses qu’à Hong Kong, comme boire du vin si on en a envie ; avec cette déclaration, il a provoqué l’hilarité générale, grâce à l’humour qu’on lui connait désormais.
Eason Chan a donc dirigé sa petite conférence de presse avec le même entrain que son concert, prolongeant un peu plus les festivités pour les médias qui ont eu l’opportunité de le rencontrer.
Merci à Orientouch et Groupal pour l’invitation,
et à Eason Chan pour être revenu à Paris !
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