[TOP 10] Ces aliments asiatiques pourraient bien vous tuer ! #11

Après vous avoir fait une récap’ anniversaire spécial K-Pop au mois de janvier, l’équipe de CKJ vous a concocté un Top 10 culinaire pour ce premier mercredi de février ! Attention, il ne s’agit pas de n’importe quels aliments, puisque nous allons aujourd’hui vous parler de divers animaux, plantes et épices qui sont consommés à travers l’Asie, mais qui peuvent potentiellement vous tuer… Des habitudes alimentaires les plus courantes aux pratiques culturelles des plus critiquées, on vous explique tout sur ces 10 aliments dangereux qui pourraient se retrouver dans votre assiette, chez vous ou lors d’un voyage !

Sommaire :

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♣ La cannelle de Chine

♣ Le durian

♣ Le fugu

♣ Le fruit du pangium edule

♣ Les palourdes de sang

♣ La noix de muscade

♣ Le sannakji

♣ Le cobra

♣ La badiane japonaise

♣ La méduse géante

♣ La cannelle de Chine

La cannelle de Chine, aussi nommée “cannelle casse“, diffère de sa cousine la cannelle de Ceylan par son goût plus piquant et par son coût moins onéreux. Venue tout droit de Chine, elle est l’une des plus vendues au monde et est d’ailleurs celle que l’on retrouve le plus souvent dans nos épiceries. Consommée partout dans le monde, elle est surtout utilisée pour épicer les plats, pour apporter un certain arôme aux desserts, et pour ses nombreux bienfaits. Elle peut également être utilisée dans les produits de beauté.

Toutefois, méfiez-vous, puisque même si elle semble vertueuse, elle peut très vite se montrer nocive. C’est à cause de la forte présence de coumarine (un composé aromatique) qu’elle est dangereuse, dans le cadre d’une surconsommation. D’ailleurs, il est recommandé de ne pas dépasser une certaine dose journalière à moins de vouloir en apercevoir les méfaits. Autrement dit, la cannelle de Chine est bénéfique pour la santé, mais à faible quantité.

Pas besoin de s’inquiéter sur sa disponibilité, puisque c’est la cannelle que l’on utilise quotidiennement. On peut aussi retrouver cette cannelle dans les huiles essentielles. Attention encore, puisque la cannelle peut brûler et irriter, il est donc préférable de vérifier une potentielle allergie à cette épice avant de l’appliquer dans un masque, ou d’en déposer quelques gouttes d’huiles essentielles.

♣ Le durian

Personne n’ignore la réputation du durian, un fruit récolté dans le sud-est de l’Asie, dans un climat tropical. Son odeur est si nauséabonde, globalement équivalente à celle de produits frais avariés, que certains pays ont interdit le transport de ce fruit dans la rue. La plupart des gens qui s’y accoutument le dégustent souvent dans des desserts, des glaces ou des mets salés en fonction de son pays d’origine : en Thaïlande, on préfère l’accompagner d’un riz tandis qu’en Indonésie, les gens le dégustent plutôt en dessert. Ce fruit est également très populaire auprès de la population chinoise.

Si son image toxique tient plutôt de son odeur, le durian peut dans le cas d’une surconsommation provoquer la mort. Consommé en trop grosse quantité, le durian peut amener à l’overdose. Voilà pourquoi ce fruit doit être consommé avec modération. En plus d’être nocif pour les femmes enceintes, le durian, associé à de l’alcool, empêche notre corps de combattre les toxines nocives de l’alcool en raison de sa teneur en soufre. Pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut donc déjà pouvoir surpasser sa mauvaise odeur et ensuite le consommer en petite quantité.

En France, le durian est peu utilisé dans les plats, voire absent de la cuisine occidentale, mais on peut tout de même le retrouver dans certains supermarchés spécialisés situés dans les grandes villes; on vous prévient tout de même si vous comptez y goûter, les prix du durian sont tout de même exorbitants !

♣ Le fugu

Le fugu est un poisson originaire du Japon, que l’on peut aussi trouver sous le nom de “poisson-globe” ou “poisson-ballon“. Ces autres noms proviennent du fait qu’il se gonfle d’eau lorsqu’il se sent menacé. Il est considéré au pays du soleil levant comme un met très raffiné. Une personne peu connaisseuse pourrait trouver le goût de ce poisson fade mais le folklore lié à sa consommation en fait encore aujourd’hui un plat d’exception.

Il est principalement consommé en sashimi, c’est-à-dire en fines tranches crues. Il est aussi possible de le faire frire ou de le manger avec une sauce. Vous ne le trouverez cependant pas en France, le fugu devant être découpé encore vivant, son exportation en dehors des côtes japonaises est relativement compliquée.

Le Fugu est cependant connu pour sa toxicité. Son foie, ses ovaires, ses intestins et sa peau contiennent un poison très toxique pour l’homme et il n’existe à l’heure actuelle aucun antidote pour contrer ses effets. Ce poison provoque une paralysie des muscles puis la mort par arrêt respiratoire dans un délai de 4 à 6 heures après sa consommation. Afin de limiter les accidents, seuls les cuisiniers disposants d’une licence bien spécifique accordée par l’Etat japonais sont autorisés à cuisiner ce poisson pour le servir. D’autre part, une loi, qui est toujours d’actualité, interdisait l’Empereur du Japon ainsi que les Samouraïs d’en manger pour éviter tous les risques d’empoisonnement.

♣ Le fruit du pangium edule

S’il y a bien un fruit que vous n’avez jamais croisé dans votre vie, c’est sûrement celui du pangium edule ! Cet arbre, qui pousse dans la mangrove en Malaisie et en Indonésie principalement, produit un fruit avec lequel la population locale a l’habitude de se nourrir, mais sa consommation reste dangereuse et nécessite donc au préalable une fermentation pour se mettre hors de danger.

Appelé en anglais le “fruit football“, le fruit du pangium edule n’est pas spécialement exporté car dangereux par la présence de cyanure d’hydrogène au sein même du fruit et dans les graines ; il est également laborieux à préparer et ses saveurs ne font pas partie des plus recherchées, mais il reste tout particulièrement attaché  à la culture locale. Pour pouvoir le manger, tout un rituel est nécessaire ; lorsque les fruits sont récoltés, ils sont bouillis puis enroulés dans des feuilles de bananier et enfin enfouis dans la terre pendant une période de 40 jours, le minimum pour que les fruits évacuent les matières toxiques et puissent êtres mangés. Certaines préparations incluent même de la cendre. Une fois fermenté, ce fruit est d’ailleurs plutôt consommé dans d’autres plats et non pas seul. On le retrouve principalement dans des ragoûts, et il est une source de vitamine C et de fer lorsqu’il est comestible.

Inutile de vous casser la tête pour trouver ce fruit en France, puisque même les supermarchés spécialisés dans les aliments orientaux ne le proposent pas. Si vous voulez le tester, il vous faudra vous aventurer en Malaisie, en Indonésie ou également à Singapour où il est intégré à plusieurs plats locaux !

♣ Les palourdes de sang

Le nom semble déjà peu attrayant, mais son impact sur la santé a de quoi faire fuir ! Les palourdes de sang, particulièrement appréciées en Chine, sont des crustacés pêchés dans la région indo-pacifique, baptisés de ce nom quelque peu ingrat en raison de leur aspect sanglant. Il ne s’agit en aucun cas de réel sang, puisque ces palourdes prennent cette couleur à cause du milieu dans lequel elles vivent, enterrés dans la boue ou le sable qui tapisse le fond de la mer ; il s’agit du milieu dans lequel elles s’épanouissent le mieux, car pauvre en oxygène.

Contrairement à certains aliments présentés dans ce top qui possèdent du poison et vous empoisonnent donc directement à leur ingestion, ce n’est ici pas le cas mais le milieu hostile dans lequel elles vivent leur font développer tout un tas de maladies et bactéries, potentiellement mortelles pour l’Homme. On retrouve parmi cette sympathique petite liste la typhoïde, les hépatites A et E ou encore la dysenterie. C’est la raison pour laquelle ces palourdes doivent impérativement être bien cuites pour pouvoir être consommées, afin de tuer les germes, bactéries et maladies qui pourraient être présentes. Notez tout de même que malgré les quelques précautions prises autour de la préparation des palourdes de sang, un certain pourcentage de personnes sont infectées chaque année par ce plat hors-du-commun. Selon les autorités, elles seraient assez régulièrement responsables d’épidémie d’hépatite.

En France, elles ne sont pas consommées, très certainement en raison de leur forte dangerosité et de la méconnaissance générale concernant ce crustacé oriental. Vous pouvez toujours vous consoler avec leurs cousines japonaises qui sont aujourd’hui parmi les plus consommées sur le territoire français, et qui sont bien heureusement sans danger !

♣ La noix de muscade

La noix de muscade provient à l’origine des îles Banda, dans l’archipel des Moluques en Indonésie. On raconte même qu’au XVIème siècle, les esclaves naviguant sur les bateaux l’utilisaient pour son effet sédatif afin de contrer les douleurs et la fatigue.

La noix de muscade est une épice que l’on retrouve dans de nombreux plats et sauces, et qui est à utiliser avec parcimonie car elle peut avoir des effets psychotropes importants (de petites hallucinations jusqu’à des troubles du fonctionnement cérébral). Les substances impliquées dans l’effet hallucinogène de la noix sont notamment la myristicine, l’élémicine et le safrole (qui sont des phénylpropènes). Il est fortement déconseillé de prendre une dose supérieure à 5g de noix de muscade, et celle-ci peut se révéler mortelle si on la consomme à une trop forte dose ; un dosage de 20g a été révélé comme mortel. Il est également déconseillé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans d’en consommer.

La noix de muscade présente également plusieurs nutriments comme du calcium, du fer, du cuivre, du magnésium, du zinc, du phosphore, ou encore du potassium. De plus, elle possède plusieurs bénéfices en atténuant les troubles digestifs, facilitant la digestion, participant à la consolidation osseuse ou en soulageant certaines affections respiratoires. L’huile de noix de muscade peut aussi soulager les douleurs musculaires car elle possède des vertus anti-inflammatoires et antiseptiques.

Bien que dangereuse, les doses utilisées en cuisine ne peuvent habituellement pas provoquer de grands désagréments si sa consommation reste restreinte. La noix de muscade est notamment utilisée dans la composition du curry et on peut la retrouver en France dans les sauces comme la béchamel ou encore dans les plats comme le gratin dauphinois, la quiche lorraine ou même dans une omelette, le but de cette épice étant de relever le goût.

♣ Le sannakji

Le sannakji, originaire de Corée du Sud, fait régulièrement le buzz sur la toile ! Vous êtes sûrement déjà tombés sur des vidéos en ligne montrant des personnes manger des petits poulpes se tortillant dans tous les sens… Eh bien ce n’est pas entièrement la vérité, mais cette consommation n’en est pas moins dangereuse !

Le sannakji fait partie des plats consommés crus, et même si sa consommation n’est pas non plus massive contrairement à ce que pourraient nous le faire croire les médias occidentaux, ce met reste une unicité culturelle propre à la Corée du Sud. Le sannakji regroupe en fait deux pratiques différentes, qui nécessite une petite mise au point pour comprendre la différence entre les deux. Le poulpe peut être vivant lors de sa consommation, et dans ce cas des petits spécimens sont sélectionnés puisque le poulpe doit être ingurgité en entier, une pratique rendue difficile par le mouvements de l’animal. Concernant la seconde pratique, moins décriée car ne faisant pas souffrir l’animal pendant longtemps, elle consiste à manger l’animal mort, et seulement les tentacules. Dans ce cas, l’animal est tué lors de la commande du client pour en assurer la fraicheur, et une préparation (souvent à base de soja ou d’huile de sésame) est alors versée dans l’assiette et devant le client, ce qui fait bouger les tentacules ; une réaction engendrée par la sauce car le poulpe est donc ultra frais et a encore des réactions nerveuses. Notez que plus le sannakji mort gesticule avec la sauce, plus il frais ; si vous tentez donc l’expérience lors d’un voyage au sud de la péninsule coréenne, vous pourrez donc voir tout de suite s’il s’agit d’un produit frais.

Mais si le sannakji peut s’avérer mortel, ce n’est en fait pas à cause de substances présentes dans le poulpe, mais justement à cause de son mode de consommation. Que le sannakji soit vivant ou mort (mais en mouvement) lors de sa consommation, son ingurgitation est rendue difficile car les tentacules s’accrochent dans la bouche et la gorge, et peuvent éventuellement provoquer un étouffement.

En France, le poulpe n’est pas consommé de la même manière que le sannakji en Corée du Sud, mais vous pouvez tout de même trouver de chouettes recettes à base de poulpes, notamment en salade, comme dans le restaurant Bekseju Village (Paris).

♣ Le cobra

Qui dit cobra, dit forcément venin et toxicité ! Pourtant, cela n’empêche pas les plus téméraires de consommer cet animal, en prônant la tradition, mais aussi les bienfaits fortifiants qu’il procurerait à la personne qui l’ingère. Ce serpent se déguste surtout au Vietnam et en Indonésie. La tradition reste souvent de tuer l’animal, d’en récupérer le sang pour le boire, d’avaler le coeur et de plonger l’animal dans de l’alcool pour en extraire tout le venin, un liquide considéré comme précieux. Apprécié en tant que plat pour sa chair, sa viande en filet ou en soupe, il est surtout préféré en tant que boisson pour ses nombreuses vertus contre l’obésité, le diabète et les maladies neurologiques – des vertus prônées avant tout par la médecine orientale.

Le danger se trouve surtout dans un mauvais traitement de l’animal, et donc d’un empoisonnement par son venin. S’il est encore venimeux, l’animal – même si il semble comestible en soi -, peut à coup sûr provoquer une mort imminente. La macération dans l’alcool doit donc être longue afin de purifier le venin et de pouvoir y goûter sans crainte. Pour consommer sainement le cobra, il faut s’assurer de sa venimosité, de son bon traitement et d’une préparation minutieuse et appliquée.

En France, il est inutile de chercher à se procurer un met au cobra, puisque sa commercialisation est interdite (dans un but de consommation ou non), même si bon nombre de sites contournent bien entendu la notion de légalité…

♣ La badiane japonaise

Attention il y a badiane de Chine et badiane du Japon ! La badiane de Chine, aussi appelée “anis étoilé“, est donc originaire de Chine, comme son nom l’indique. Elle est connue pour son utilisation en cuisine, avec son odeur à mi-chemin entre l’anis et la réglisse, le tout parsemé de quelques notes boisées. En bouche, au premier abord elle peut être acide mais devient ensuite sucrée, permettant donc une panoplie de saveurs. On peut la consommer en infusion mais on peut également l’utiliser dans des plats, aussi bien salés que sucrés. Le principe actif anéthol de la badiane produit un goût sucré puissant qui peut permettre d’alléger l’apport de sucre dans l’alimentation. Cependant, n’en abusez pas pour autant puisque l’anéthol peut devenir toxique à fortes doses. Elle est aussi réputée pour ses vertus thérapeutiques, étant un excellent remède contre certains problèmes de santé, tels que les troubles digestifs ou les rhumatismes et l’arthrite, elle entre ainsi dans la composition de plusieurs médicaments. Mais soyez vigilant à ne pas la confondre avec sa cousine !

La badiane du Japon, aussi surnommée “badiane poison“, est également originaire de Chine malgré son nom. Elle produit aussi des baies, mais totalement toxiques et sa consommation peut être à l’origine de convulsions. Au Japon, elle est considérée comme une plante sacrée et est séchée et brûlée comme encens. En médecine chinoise, elle est utilisée dans le traitement de certaines infections de la peau. Mais en France, l’utilisation de la badiane du Japon n’est autorisée ni en alimentation, ni en médecine.

Pour ne pas les confondre, faîtes bien attention à leur forme. La badiane de Chine a une forme d’étoile très régulière, quant à sa cousine toxique, elle a une forme d’étoile difforme et irrégulière. A l’achat, optez donc plutôt pour l’épice entière pour éviter tout risque ! En effet, réduites en poudre, il est impossible de les distinguer et plusieurs cas d’intoxication ont été signalés des suites de la présence de badiane du Japon dans certains lots d’anis étoilés en poudre.

♣ La méduse géante

Les amateurs de cuisine chinoise et japonaise raffolent de la méduse ! La méduse est considérée comme un plat luxueux et se consomme en salade, souvent cuite mais aussi dans des petits sachets en guise d’en-cas à emmener partout avec soi. Les organisations pour la santé conseillent d’ailleurs la consommation de cet animal, souvent symptôme d’une détérioration des océans et dangereux pour bon nombre d’autres espèces animales. La méduse géante, quant à elle, ne se développe qu’en mer du Japon et constitue un véritable danger pour l’humain et les autres animaux.

La méduse est réputée pour sa teneur en glucides, en protéines et en eau de mer. Toutefois, toutes les espèces de méduses ne sont pas comestibles et il faut veiller à bien la préparer, en coupant la partie urticante. C’est d’ailleurs cette partie-là qui est la plus dangereuse et est susceptible de provoquer non seulement des réactions allergiques, mais même des brûlures et donc un potentiel étouffement.

En France, de plus en plus de restaurants proposent la méduse en plat, même si elle reste encore réservée à des spécialistes de la cuisine japonaise ou des grands chefs cuisiniers qui raffolent d’ingrédients uniques. Il est aussi plus difficile de s’en procurer, puisqu’elles ne prolifèrent pas autant qu’au Japon, mais il est désormais possible de tenter cette expérience unique dans des restaurants, comme par exemple Magokoro à Paris.

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