[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #77

Pour cette dernière édition 2018 de nos coups de coeur – ne vous inquiétez pas on continue en 2019 -, l’équipe vous a concocté une nouvelle sélection de ses dernières sorties favorites ! Alors que vous avez pu découvrir une sélection musicale hivernale, parfaite pour ces fêtes de fin d’année, dans notre dernier “TOP 10”, cette fois-ci on vous propose des sorties à écouter tout au long de l’année ! Comme d’habitude, n’hésitez pas à nous faire part de vos propres coups de coeur musicaux !

Sommaire :

  • La rappeuse CHANMINA dévoile son nouveau titre “PAIN IS BEAUTY” (Page 2)
  • Show Luo annonce son retour légendaire sur la scène musicale (Page 2)
  • Collaboration tout en douceur pour finir l’année avec Yesung et Chungha (Page 3)
  • INTERSECTION nous enseigne le langage du corps dans “Body Language” (Page 3)
  • AYA a.k.a. PANDA de retour avec son nouveau titre “PINKY” ! (Page 4)
  • ACME est de retour avec “Last One Show (Last Prize)” (Page 4)
  • L’artiste Zhoumi revient en solo avec “The Lonely Flame” (Page 5)
  • MIYAVI lève le voile sur son tant attendu opus international (Page 5)

La rappeuse CHANMINA dévoile son nouveau titre “PAIN IS BEAUTY”

Pour ce 77ème coup de coeur, je vais vous parler pour la première fois d’une rappeuse japonaise, j’ai nommé CHANMINA. L’artiste ne doit pas seulement parler aux fans de musique nippone, je pense que les fans de K-Pop doivent également la reconnaître,puisqu’elle a collaboré avec U-KWON et P.O des Block B pour le titre “WINNER”.

CHANMINA est une rappeuse que j’ai découvert il y a deux ans via une émission et je l’ai clairement adoré tout de suite. Elle a un flow incroyable et n’a rien à envier aux garçons ; ne vous fiez pas à son joli visage, vous risqueriez d’être surpris par son rap puissant ! Pour rappel, la jeune femme a seulement fêté ses 20 ans cette année et a déjà un charisme fou et beaucoup de talent. Son style bad girl me rappelle une des figures de la J-Pop, qui n’est autre que Koda Kumi, qui elle aussi a un style plutôt bad girl et un rap incroyable. J’espère qu’elle refera un jour des collaborations avec des artistes coréens, elle le mérite amplement. Son tout nouveau titre, “PAIN IS BEAUTY” a son clip est disponible à cette adresse :

Je suis vraiment surpris par CHANMINA sur cette chanson, où elle exprime beaucoup de souffrance. Petite, elle se faisait persécutée sans que personne n’intervienne puis adolescente, lorsque cette scène s’est reproduite, elle a enfin réagit. On peut voir les sacs des filles qui l’embêtaient dans l’eau, et ensuite CHANMINA boire en compagnie de ses amis ; elle part après faire une balade à moto avant de se faire arrêter par la police et atterrir en prison. C’est alors qu’elle reçoit une lettre d’une gardienne ; en la lisant elle est si émue qu’elle enlace ses parents lorsqu’elle les voit. En prison, CHANMINA commence à écrire des chansons, et elle poursuit en revenant chez elle, comme on peut le constater lorsqu’on la voit écrire et jouer de la guitare. À la fin du clip “PAIN IS BEAUTY”, elle participe à une audition où on voit la chanson qu’elle a composée en prison entre ses mains ; vous l’aurez sûrement compris, cette chansons raconte tout ce qu’elle a enduré, et toute la douleur et la tristesse qu’elle a gardé en elle depuis son enfance jusqu’à maintenant.

Coups de coeur partagés par Shadows


Show Luo annonce son retour légendaire sur la scène musicale

Pour ces coups de coeurs, je m’attaque à une chanson de taille puisqu’il s’agit du retour de notre cher et tendre Show Luo sur la scène musicale. J’adore énormément Show Luo et je mentirai en disant que je n’ai pas commencé à étudier le chinois en partie à cause de lui. Notre légende de la pop chinoise revient avec “No Joke” en collaboration avec KINJAZ, un groupe de danses de rue très connu. Sachez que le clip a entièrement été tourné à Los Angeles en Amérique, avec un petit imprévu qu’est la pluie.

Pour “No Joke”, l’introduction nous met dans le bain avec un garçon qui parle d’une légende et d’un vieil homme, qui lui dit d’être patient et que les légendes reviennent quand les gens en ont besoin. La présentation des membres des KINJAZ ainsi que l’entrée de Show Luo sont tellement classes que j’ai tout de suite su qu’ils n’avaient pas fait les choses à moitié. La chorégraphie est vraiment l’élément principal de ce retour, dont Show Luo et KINJAZ ont le secret. J’ai été très impressionné par la danse qui est vraiment au point, mon moment préféré étant le moment de break qui m’a le plus plu. Ensuite pour la musique, d’abord elle est très puissante et sombre, tout en gardant quand même un charme plutôt convivial. Le seul truc qui est perturbant, c’est les effets dans le refrain qui ressemblent beaucoup trop au bruit des ninjutsus dans Naruto, ça m’a fait plutôt rire je le confesse. Mais en contraste le rap de Show est vraiment magique et énergique, le refrain est simple mais comme la musique est axé sur la chorégraphie, je peux comprendre pourquoi le refrain est répétitif. Les raps de Show sont quand même incroyable et valent le détour. Et dernier point : j’ai beaucoup aimé la nouvelle coupe de cheveux de Show Luo, je trouve que ça lui va très bien en tout cas.

Après ce grand discours, voici le clip dans son intégralité :

Coup de coeur partagé par Faith


Collaboration tout en douceur pour finir l’année avec Yesung et Chungha

Quoi de mieux pour boucler l’année 2018 que d’écouter une chanson douce interprétée par deux artistes exceptionnels ?

La jeune Chungha a récemment répondu présente pour un travail en collaboration avec Yesung des Super Junior, donnant naissance au titre “Watcha Doin’“, un titre qui ne m’a pas laissé indifférente par la qualité du clip, de la chanson, et aussi le côté inattendu de cette collaboration. Alors que Super Junior enchainent les sorties depuis plusieurs mois, le mois de décembre était celui qui mettait Yesung à l’honneur, il est très rafraichissant de voir que le chanteur a dévoilé un duo avec une artiste féminine, se mettant sur un terrain plutôt inconnu pour lui. On est en effet habitués à le voir revenir avec des ballades très tristes et pleines d’émotions lorsqu’il est en solo, alors le voir choisir d’unir ses forces avec la douce Chungha a été un vrai plaisir !

Chungha apporte un vent de nouveauté sur l’industrie de la K-Pop, où elle arrive à conserver sa place seule, face à la concurrence et sans passer par la case girls band pour se maintenir à flot – malgré sa période dans I.O.I -. Yesung, quant à lui, n’a plus rien à prouver puisqu’il est reconnu comme l’un des leaders chant des Super Junior, et à mes yeux, un des chanteurs sud-coréens à la voix la plus puissante et surtout au caractère singulier. Leur duo “Watcha Doin” est donc un pur délice, à savourer ici si vous n’y avez pas encore goûté :

Si on devait résumer cette chanson et ce clip en quelques mots, ce serait “parfaite fusion de leurs univers“, et cela sous toutes les coutures. Chacun des deux artistes apporte son bagage et sa touche personnel, on vogue donc à mi-chemin entre de la ballade qui met les identités vocales en valeur, et la piste pop écoutable par le plus grand public.

Au niveau de l’esthétique du clip, ici encore l’harmonie est complète entre Yesung et Chungha ; on retrouve le côté pop et entrainant de Chungha dans l’utilisation des nombreuses couleurs et le côté un peu joueur des personnages qu’ils incarnent tous les deux, un univers dont la vivacité des couleurs est atténuée par le côté plus discret de Yesung lorsqu’il est en solo, incarnant presque une fausse timidité.

Leurs deux voix sont sublimes, se mélangent à merveille, et forment un duo à la fois inattendu, que demander de plus ? Leur alchimie a un petit quelque chose de très satisfaisant, alors n’hésitez pas à mettre replay sur ce titre fabuleux !

Avis partagé par LucileMusique


INTERSECTION nous enseignent le langage du corps dans “Body Language”

Pour ce coup de coeur, je ne peux pas ne pas mettre INTERSECTION. Ils ont conquis mon coeur et mon âme avec leur gentillesse, notamment sur les réseaux sociaux, où chaque fans est traité avec bienfaisance et encouragement. Ce groupe de métis sorti d’une branche d’Avex nous a fait rêver depuis pas mal de mois déjà. Leur nouvelle sortie “Body Language” est vraiment un gros coup de coeur que je chantonne très souvent partout. D’ailleurs, les garçons ont même pu participer à un évènement à Taiwan avec le groupe féminin d’Avex : One Chance. J’ai beaucoup aimé le live en tout cas.

Pour ce qui est du visuel du clip, j’adore ce mode rétro avec du cadre qui rend ça très jolie. Je trouve d’ailleurs Mika et Kazuma très beau visuellement, pas que j’aime pas Caelan ou William, mais Kazuma et Mika attirent beaucoup mon regard. William a plus un côté viril et Caelan un côté mignon pour ma part, qui sont leurs charmes respectifs bien sûr. Le chant est au top, chacun démontrant son talent et son charme. Les garçons ont l’air très proche les uns des autres dans ce clip. La fin de la chanson avec les costumes trois pièces donne vraiment le côté viril de la chanson, vite contrasté avec la fameuse séquence des paillettes sur le visage, que je trouve très drôle pour une raison que moi-même je ne connais pas. Le clip est disponible ici si vous l’avez manqué :

Coup de coeur partagé par Faith

AYA a.k.a. PANDA de retour avec son nouveau titre “PINKY” !

AYA a.k.a. PANDA est une rappeuse japonaise faisant partie du groupe S7ICKCHICKs. Il s’agit d’un groupe féminin de J-Hip-hop qui s’est formé en 2014. Le groupe, orginiellement composé de 7 membres mais n’en comptant désormais plus que 5, est produit par le rappeur ISH-ONE – qui sera d’ailleurs en concert à Paris le 30 janvier -. J’ai découvert AYA a.k.a. PANDA il y a 4 ans, avec son groupe, lors de la sortie d’un remix de leur producteur intitulé “NEW MONEY“. Plus récemment j’ai beaucoup appréciée sa chanson solo “Sorry” qui a du flow, une bonne ambiance ; elle a un style vestimentaire plutôt simple je trouve. J’adore son rap qui est incroyable, en solo comme dans son groupe, elle n’est pas dans l’excès comme le sont certains artistes rap au Japon : on a ici clairement une rappeuse à suivre !

AYA a.k.a. PANDA vous en mettra plein les yeux et les oreilles par son flow et son charisme incroyable ; ne regardez pas juste son visage kawaii, elle sait aussi sortir des punchlines de fou et dans l’ensemble son style est sublime. Rien à dire, je suis vraiment accro à elle ! Elle et son groupe S7ICKCHICKs sont de belles découvertes que je ne regrette pas du tout. L’artiste a une joie de vivre dans chacune de ses sorties, et on passe toujours un bon moment en sa compagnie. Elle ne danse quasi jamais dans ses MV mais cela n’enlève rien à son talent exceptionnelle. Le MV de “PINKY” est disponible à cette adresse :

“PINKY” raconte l’histoire de deux couples où les garçons font tout pour leurs petites amies respectives, en les emmenant dans des boutiques de luxe dans Tokyo par exemple. On voit bien qu’il font ça par amour, une situation à laquelle on peut appliquer le célèbre dicton “quand on aime, on ne compte pas“.

Coup de coeur partagé par Shadows


ACME est de retour avec “Last One Show (Last Prize)”

ACME sont également de retour avec encore un clip très coloré et sombre : “Last One Show (Last Prize)”. Je connais ce groupe depuis le début de l’année et j’avais énormément aimé la voix de Chisa, que je trouve originale et peu commune. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce genre de voix en le voyant comme ça, une agréable surprise. Le reste des membres est également très doué, et j’admire énormément les personnes qui jouent des instruments de musique, car je ne pourrai pas assouvir ma soif d’apprendre à jouer des instruments. Mais passons à la chanson !

Le clip commence avec Chisa et un chien papillon dans un café, Chisa qui a visiblement voulu passer à des cheveux bleu-vert pour ce retour. Et bonne surprise, celui-ci s’est mis pour cette chanson à jouer aussi de la guitare. Le début est déjà énergique, et l’on voit Chisa en train de dormir sur le canapé pendant que son chien s’en va. Quand celui-ci se réveille et voit le désordre que son chien a fait avant de partir, il part alors à sa recherche. Et j’ai bien aimé les plans façon live Instagram ainsi qu’à la place des likes, ce soit des pattes de chiens. La musique est très cool, énergique et donne vraiment envie de bouger. Les parties avec la voix grave de Chisa sont vraiment magiques, j’adore ce côté-là de sa voix. Le refrain est entraînant et plein d’énergie. Le style vestimentaire reste même dans la lignée de leur précédent clip, et j’aime beaucoup ce style coloré en contraste avec le fond sombre. Le clip est disponible ici :

Coup de coeur partagé par Faith


L’artiste Zhoumi revient en solo avec “The Lonely Flame”

Et voici encore un artiste qui me passionne, qui est de retour en solo ! Zhoumi nous a fait le plaisir d’annoncer son retour début décembre, plusieurs mois après la sortie de sa dernière chanson “I don’t care“, dévoilée en avril.

Zhoumi fait partie de ces artistes qui ont un talent incroyable, mais qui n’ont malheureusement pas beaucoup d’occasions de le montrer. Comme beaucoup d’entre vous surement, je l’ai découvert dans Super Junior M, et même si j’adore par-dessus tout cette sous-unité et que je suis une ELF pure et dure, Zhoumi n’a malheureusement jamais connu la notoriété qu’il mérite. Très peu mis en avant, il semble désormais avoir été complètement abandonné par SM Entertainment, qui le laisse sortir des chansons de temps à autre, sans réel opus depuis “Whats’ Your Number?” et le scandale qui s’en était suivi. Rejeté d’un côté par de nombreux fans coréens pour sa nationalité chinoise, et sans aucune promotion dans son pays natal pour promouvoir ses singles chinois, la carrière de Zhoumi en solo stagne et a malheureusement subi un sacré choc supplémentaire lorsque la Chine a totalement bloqué les produits culturels coréens il y a quelques années.

Cette accumulation de mauvaises circonstances à son encontre m’ont beaucoup attristé, car il n’a jamais été réellement considéré comme un membre à part entière de la famille Super Junior aux yeux de (trop) nombreux fans, et ne reçoit aucune considération en solo, un comble quand on a un contrat artistique avec l’agence qui reste N°1 du divertissement en Corée du Sud.

À chacune de ses sorties, je suis donc très heureuse qu’il puisse combattre un peu plus son impopularité et qu’il nous permette quand même de pouvoir entendre sa voix régulièrement sur du nouveau. Et c’est donc avec “The Lonely Flame” qu’on l’a retrouvé il y a quelques jours !

Je trouve que cette chanson est une métaphore cruellement vraie de sa solitude, et quand on connait tout son historique, on ne peut que se sentir un peu plus affligé par la situation. Mention spéciale au clip, qui me redonne l’espoir de voir Zhoumi nous dévoiler un troisième EP, qui, je l’espère, sera tout aussi bon que les deux premiers. Notez d’ailleurs que le tournage de ce clip est signé Shindong en personne, autre membre des Super Junior qui passe souvent derrière la caméra pour d’autres artistes, parfois même sans qu’on le sache.

Je ne vous conseille pas forcément d’écouter cette chanson un jour festif, elle reste très triste mais elle a le mérité de transmettre avec brio toutes les émotions de Zhoumi. Et si vous n’en avez pas eu assez, sachez qu’une vidéo officielle où Zhoumi chante en live a même été mis en ligne avant même la sortie du clip :

Coup de coeur partagé par LucileMusique


MIYAVI lève le voile sur son tant attendu opus international

On finit cette dernière sélection de 2018 avec un artiste qui a été très attendu au tournant sur cette fin d’année : notre fameux guitariste samouraï MIYAVI !

Il y a quelques semaines, MIYAVI a annoncé la sortie de “Samurai Sessions Vol.3 – Worlds Collide“, troisième opus de sa série “Samurai Sessions“. Rappelons que ces opus spéciaux recensent uniquement des collaborations, qui ne sont pas considérées comme de simples featurings mais véritablement comme des travaux d’égaux à égaux appelés “versus” par MIYAVI. Pour chacune de ses “Samurai Sessions”, MIYAVI fait appel à une sélection d’artistes tous plus exceptionnels les uns que les autres, mais l’excitation des fans – et la mienne – est passée à un tout autre niveau quand on a appris la nouveauté pour le troisième volet ; après des collaborations avec des artistes nippons en 2012 pour le premier “Samurai Sessions” et en 2017 pour le deuxième, le troisième a la particularité d’avoir invité des noms des quatre coins du monde.

Quoi de mieux pour ravir les fans, les plus vieux comme les plus curieux ? Et bien il suffisait d’annoncer une surprise, qui a été la chanson promotionnelle, en collaboration avec KREVA et Daichi Miura, deux des noms avec qui MIYAVI avait travaillé sur les deux premiers volets de ce projet spécial.

L’avantage des “Samurai Sessions”, c’est de voir MIYAVI poser sa guitare sur des morceaux qui sont loin de sa zone de confort en terme de style, bien que je pense que cela fait longtemps que MIYAVI a su briser les barrières pour faire ce dont il avait envie, sans notion de style, de genre ou de concept.

L’album “Samurai Sessions Vol.3 – Worlds Collide -” commence tout simplement avec “Worlds Collide“, une intro qui invite Samuel L. Jackson. Inconnu pour sa carrière musicale, le célèbre acteur et producteur américain s’est cependant fait un nom dans le domaine du doublage, et si vous avez écouté l’album, sa voix vous est forcément familière. Cette intro est une mise en bouche sympa avec déjà une guitare criante, nous annonçant que du bon pour la suite. (Personnellement, vu les premiers “Samurai Sessions”, je lui faisais déjà entièrement confiance à ce stade).

On en vient directement au titre promotionnel “Rain Dance“, le fameux titre en collaboration avec KREVA et Daichi Miura. Cette sortie a eu droit à un clip, à voir maintenant si ce n’est pas encore fait :

La hype était 100% présente pour moi en voyant le line-up de cet album se dévoiler, et très honnêtement la déception a été présente au premier visionnage du clip. La vidéo est assez simple, et je comprends l’idée voulue derrière la réalisation, mais je trouve que l’impact n’est pas celui escompté ; en tout cas la magie n’a pas opéré complètement pour moi, même si certains plans restent absolument magnifiques. Ma déception du clip au premier abord vient aussi dans la déception pour la musique en elle-même ; je me souviens avoir écouté comme une folle en boucle des centaines de fois “STRONG” et “Dancing With My Fingers“, et pour moi le charisme de “Rain Dance” aurait du être deux fois plus grand que ce qu’il n’est ici. Après avoir ré-écouté l’album plusieurs fois, je peux maintenant confirmer que si cette chanson ne m’a pas ébloui la première fois, le côté addictif a quand même vite pris le dessus ; il faut un peu temps pour adopter cette chanson complètement ! La seule partie que j’ai immédiatement adoré reste l’outro, un final magnifique qui laisse presque sans voix !

Poursuivons avec “U.G.L.Y.”, chanson sur laquelle on découvre le rappeur américain DUCKWRTH. Avis mitigé, même après plusieurs écoutes cette fois, pour cette chanson. D’un côté j’aime beaucoup le pré-refrain et le flow du rappeur, mais cette fois-ci c’est l’instru qui ne fonctionne pas pour moi. Le pont est sympa, mais le reste de la chanson est très saccadé et presque déconstruit, ce qui en fait un des titres que j’ai le moins aimé sur cet opus.

Passant du tout au tout, on arrive alors à “In Crowd“, un titre qui parle à n’importe quel fan de MIYAVI puisqu’il ne s’agit pas ici d’une nouveauté à proprement parler, mais d’un remix. La version originale, sortie sur le single de remix du titre “Long Nights“, est de base déjà une collaboration avec Seann Bowe. Rappelons d’ailleurs que les fans français avaient pu le découvrir sur scène lors du dernier concert parisien de MIYAVI, puisque Seann Bowe était sur le show en tant que choriste. Cette fois-ci, le remix a été fait main dans la main avec Bok Nero, également artiste américain, qui a posé sa voix sur le morceau pour des parties de rap parfaitement intégrées. Petit coup de coeur pour ce remix, car aimant déjà le titre originel, cette surprise supplémentaire d’inclure du rap dans un morceau qui ne paraissait pas du tout adapté de base est tout simplement du génie.

On repart ensuite “Runway“, en collab’ avec l’artiste nippon AK-69. J’ai particulièrement apprécié ce morceau qui rappelle “Samurai Sessions Vol.2” et semble presque en être un clin d’oeil, un moyen d’affirmer que cet album a sa place dans la discographie de MIYAVI et que le guitariste peut très bien mêler toutes sortes de style en restant fidèle à ses racines japonaises. Cette chanson s’écoute très facilement et a un rythme parfait : assez cadencé pour donner envie de bouger sur ce morceau mais assez doux pour le fredonner un jour monotone.

Et c’est alors que l’album arrive à mon coup de coeur absolu sur cet opus : “I’m So“, avec le désormais familier Seann Bowe, ainsi que NVDES, qui n’est pas un artiste à proprement parler mais un projet de pop indépendante et d’électro arrivé tout droit des États-Unis. Dès le début du morceau, le rythme imposé par la musique fait battre le coeur et tout est calibré au milimètre ; les voix, les instruments, tout se fond pour former un morceau dans lequel on oublie la notion du temps et où on n’arrive même plus à distinguer les instruments. L’alchimie entre toutes les sonorités est une vraie merveille, et c’est tout à fait le genre de morceaux et le genre de niveau que je m’attendais à retrouver sur cet album de MIYAVI.

L’euphorie retombe un peu avec “Easy“, un bon morceau qui rattrape la lenteur de ses couplets sur un refrain très pop porté par la voix de la chanteuse australienne Betty Who. En plus de la guitare de MIYAVI, la chanson a été mixée par le DJ portugais RAC, de quoi retirer un peu la patte MIYAVI quand même. Pas de panique cependant, puisque MIYAVI ne se fait pas oublier sur ce morceau ; il revient en force au pont de la chanson pour affirmer sa guitare et inclure cette chanson avec brio dans ce projet complètement fou et à grande échelle.

On repart juste après sur “Knock Me Out“, clairement une des révélations de cet album. Sur une très vive pop américaine mainstream, MIYAVI a quand même réussi à imposer l’instrument dont il est le maître, offrant un équilibre parfait avec son acolyte du morceau, l’Américain Mikky Ekko. La chanson est si facile à écouter qu’on arrive vite à la fin sans s’en rendre compte. Je pense que pour promouvoir le côté international de cet opus, un clip à cette chanson aurait été le parfait instrument de promotion !

Et si vous pensiez avoir entendu de tout sur cet album, vous vous trompiez ! L’album enchaine avec un remix de “Gentleman“, qui n’est pas une chanson de MIYAVI à la base, mais un titre signé Gallant, qui n’est autre que l’artiste en versus sur ce morceau. Gallant a prêté son morceau à MIYAVI le temps de cet album, permettant au guitariste d’ajouter des parties de son instrument fétiche de manière ultra ingénieuse pour un rendu parfait. Je connaissais l’artiste américain Gallant brièvement avant cet album, notamment pour son travail avec Tablo et Eric Nam, mais pouvoir entendre son timbre de voix sur un doux R&B enchainé avec de la guitare électrique presque stridente me fait apprécier sa chanson de manière totalement autre. C’est en soi le but d’un remix, et ici le contrat est rempli.

Passons ensuite à un des plus gros monuments auxquels MIYAVI s’est surement attaqué pour la réalisation de cet album : sa collaboration tant attendue avec hide, guitariste des légendaires X JAPAN disparu il y a maintenant de nombreuses années. MIYAVI a repris le célèbre titre “Pink Spider” en version studio, un titre qu’il proposait déjà en live depuis des mois sur scène. Maintenant qu’une version officielle a vu le jour, plus aucune raison de s’en passer ! L’artiste hide avait dévoilé cette chanson non pas avec X JAPAN mais avec son autre groupe, Spread Beaver, et “Pink Spider” reste une pointure en matière de J-Rock, même 20 ans après la disparition de hide. Cette chanson ne s’inscrit pas forcément dans mes préférées de cet album, mais je trouve que l’hommage rendu à l’oeuvre d’hide est absolument magnifique et ne dénature pas la chanson. C’est un hommage humble qui montre le respect que MIYAVI a pour hide, un artiste qui a indéniablement influencé sa carrière.

On poursuit l’écoute de cet album avec “Get Into My Heart“, en collaboration avec SHISHIDO KAVKA, deuxième plus gros coup de coeur sur cet opus après “I’m So”. Même si cette chanson était sortie en tant que single à part entière un peu plus tôt dans l’année, la redécouvrir avec un mixage différent a été une bonne surprise, et personnellement je préfère cette seconde version. La voix de la chanteuse nippone est tout à fait exceptionnelle, et s’accord à merveille avec la guitare de MIAYVI puisque tous deux peuvent monter aussi haut l’un que l’autre, pour atteindre des notes vertigineuses. Mention spéciale à l’instru rétro, presque aux influences disco, qui donne un cachet fou à la chanson et apporte la touche fun qu’il manquait jusque maintenant sur cet album. Ce titre semble parfait en tous points à mes yeux, une chanson à clairement inclure dans votre playlist du matin pour démarrer la journée du bon pied !

Si on ne savait pas que le titre “Our Love” était chanté par la chanteuse japonaise Miliyah Kato, et la langue mise à part également, les sonorités nous auraient totalement mis sur la piste d’une artiste américaine selon moi ! Cette reine de la J-Pop est une des rares artistes sur cet album à chanter coude à coude avec MIYAVI, celui-ci laissant globalement place aux autres sur cet album sur le plan vocal. La chanson s’écoute très facilement et rejoint totalement la liste des titres qui pourraient plaire aux fans en dehors du J-Rock, avec des équilibres quasi parfait entre la part instrumentale et la part vocale, ainsi que la place de MIYAVI et celle de Miliyah Kato.

Vient pour cette dernière ligne droite dans l’album le titre plein d’émotions “Me And The Moonlight” avec la voix angélique et envoûtante de la Malaisienne Yuna, auteur et interprète qui a su marquer les esprits sur cet album avec son interprétation tout simplement magnifique. L’instru est ici bien présente et parait pourtant presque minimaliste la plupart du morceau, de quoi laisser la voix de Yuna s’étendre au maximum, voix à laquelle la guitare de MIYAVI réplique aux moments-clé du morceau. Cette chanson donne des frissons et ne laissera en tout cas personne indiffèrent, même si elle n’est pas celle où MIYAVI montre ses plus grands talents de guitariste.

On finit l’écoute de cet album avec une voix masculine, celle du maître en personne, pour une collaboration avec… lui-même ! MIYAVI avait introduit ce concept saugrenu et fortement apprécié lors de “Slap It” dans “Samurai Sessions Vol.2”, et a donc réitéré l’exploit en finissant cet opus également avec une auto-collaboration. Si vous vous demandez comment on peut considérer cela comme une collaboration et non comme un simple morceau, et bien MIYAVI a pris d’anciennes séquences audio qu’il avait enregistré il y a longtemps et a donc travaillé avec ça en ajoutant son univers actuel ; un bon compromis qui permet de mélanger ses anciennes sonorités et ses nouvelles, de quoi prouver que “Samurai Sessions” est bien son concept et qu’il ne compte pas lâcher une idée aussi spectaculaire de si tôt !

Ce nouvel album est encore une fois un pur régal, qui soit ne peux pas plaire à tous puisqu’il n’est pas 100% rock, mais qui a le mérite de proposer une palette vraiment incroyable de sonorités et de genres, de quoi trouver quand même la perle rare parmi la tracklist ! Moi qui attendais ce volume 3 avec impatience, me voilà maintenant encore plus hypée pour ce que nous réservera le volume 4 !

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