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[LIVE REPORT] Les adieux du groupe girugamesh aux fans français

by LucileMusique

Le 20 mai dernier se tenait le concert exceptionnel de girugamesh à la Maroquinerie de Paris. Le choix de la salle était optimum pour cet évènement : l’agencement y est idéal puisqu’il permet une certaine proximité avec les artistes sur scène, ce qui n’est pas possible pour toutes les salles, et qu’à n’importe quel endroit on a donc une bonne vue d’ensemble sur la scène.

 

L’entrée s’est faite dans les temps et on a pu voir que la communauté fan de J-Music était bien là au rendez-vous, et pour cause : après l’annonce de la tournée européenne ‘-chimera-‘, le groupe a annoncé via les réseaux sociaux qu’après 12 ans d’existence ils se sépareraient après être rentrés au Japon.

Avant le début des hostilités, l’ambiance parmi les fans était très conviviale : on sentait le côté « fanclub » et les gens se sont respectés, comme une grande bande d’amis venue pour s’amuser une dernière fois avec girugamesh. Petit anecdote en passant, des fans de coldrain, croisés quelques jours auparavant, étaient aussi présents ce soir-là.

 

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Les lumières se sont finalement éteintes à 19h30 pour laisser place au groupe Undercover Slut. Basé à Paris, le quartet a plus intrigué qu’emballer le public : l’engouement n’était, à première vue, pas franchement là. Ils ont notamment joué la carte de la provocation en faisant monter une jeune fille presque nue sur scène et en l’attachant à une croix. Dans sa globalité, le public a tout de même été respectueux mais malheureusement peu réceptif à la musique en elle-même, à des années-lumière de ce que les fans voulaient voir lorsqu’ils ont acheté leurs places pour girugamesh.

La performance en elle-même a été rapide et pas des plus chaleureuses, et c’est sur un « On vous aime, bisous ! » qu’Undercover Slut a rapidement quitté la scène sur les coups de 20h.

 

Le staff a pris place pour installer le matériel et la clim a été poussée à son maximum : même si la première partie n’a pas forcément laissé le public dans tous ses états, le niveau de chaleur dans la salle était déjà bien haut. Le soundcheck pour girugamesh a débuté à 20h10, et c’est à ce moment-là qu’on pouvait constater qu’il y avait pas mal de monde mais que la salle était loin d’être remplie à son maximum de capacité. Vu le nombre de concerts de J-Music auquel on a eu le droit cette année en France (surtout à cette période précise de l’année), et aussi avec le festival Japan Expo qui approche à grands pas, il semble évident que le public a dû faire un choix à un moment donné. Il était quand même dommage de louper une date symbolique comme celle-ci, mais il est difficile de pouvoir assister à tous les shows asiatiques de Paris.

 

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À 20h30, les projecteurs sont rallumés et la foule accueille chaleureusement les stars de soirée : girugamesh. Le groupe entame le show avec ‘-chimera-‘, la chanson titre de leur dernier opus, mais aussi celui de la tournée complète, et enchaine sans attendre sur la piste suivante de l’album, à savoir ‘wither mind’. Sans se laisser aucun répit et complètement survoltés, le groupe fait résonner les premières notes de ‘Go ahead’, première piste de l’album ‘gravitation’.

Après cette entrée en matière claire et nette, le groupe s’adresse pour la première fois de la soirée au public avec un petit discours classique d’intro qui a pour but de propulser les fans dans l’ambiance de la soirée. Satoshi, le chanteur, se lance alors : « Comment ça va ?! Nous sommes le groupe japonais girugamesh. Ça fait deux ans [que nous sommes venus]. Vous êtes prêts ? Vous êtes prêts ? Soyons fous ce soir !! ».

 

Un pogo commence alors au sein de la fosse : le public est prêt à tout donner pour ce tout dernier show parisien du groupe. Satoshi profite de la faille pour inciter encore plus les gens à se lâcher : le voir faire des signes de circle pit a convaincu quelques réticents à se lancer à leur tour, juste avant le début de ‘Vermillion’, puis de ‘CRAZY-FLAG’, des chansons plus anciennes.

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Petit à petit, ShuU (bassiste) et Nii (guitariste) commencent à apprivoiser la scène et à se déplacer sur celle-ci pour aller à la rencontre de leurs fans. On sent clairement l’adrénaline monter de tous les côtés, mais peut-être pas encore assez pour Satoshi qui annonce clairement au micro qu’il veut plus de mouvement au sein de la salle, au moment même où les autres membres du groupe entament les premières notes de ‘VOLTAGE’. C’est alors que Satoshi continue de s’improviser chauffeur de salle en faisant taper la foule des mains, pourtant déjà bien excitée, et prête à tout donner en sautant et en criant au rythme de ‘Slip Out’. ShuU profite à son tour de son petit moment de gloire avec un petit solo de basse.

 

Toutes ces petites interactions avec les fans entre les chansons, que ce soit avec des mots ou avec des gestes, montrent que le groupe prend plaisir à voir les fans s’éclater, et la joie de l’instant présent est donc vraiment partagée. Commence alors ‘INCOMPLETE’, une des chansons que l’on peut maintenant considérer comme une classique du groupe, avec une salle plus déchainée que jamais. Après quelques minutes, les girugamesh prennent enfin leur première pause depuis le début du show en remerciant le public et en allant se rafraichir.

 

Les instruments à nouveau accordés, le groupe reboosté reprend calmement le show avec ‘腐界の闇’ (« Fukai no Yami »), premier instant de douceur de la soirée. Au fur et à mesure des accords, on voit le public se faire hypnotiser par la chanson, preuve qu’à n’importe quel degré de puissance le groupe peut encore et toujours séduire son public. Satoshi profite de la suite pour jouer avec sa voix sur l’instrumentale minimaliste de ‘Ishtar’, une chanson certainement moins connue que les précédentes, mais qui colle parfaitement à l’ambiance instaurée à ce moment-là.

 

Le répit aura été de courte durée, et l’adrénaline repart de plus belle avec ‘Real My Place’ juste avant de retomber complètement pour laisser le groupe prendre une seconde petite pause bien méritée. Le quatuor s’assure que le public est toujours motivé et remercie tout le monde pour la bonne ambiance du moment.

 

Seulement quelques instants ont suffit à remettre girugamesh sur pieds, et le set redémarre avec la puissante ‘Drain’. À l’écoute de cette chanson, le public semble être sous pulsions : on assiste à une véritable explosion d’énergie, où le headbang semble être de rigueur. Le taux d’énergie, et visiblement de testostérone sur scène, atteint néanmoins son paroxysme avec ‘Zantetsuken’, et la fin de cette chanson résonne alors comme une victoire, un accomplissement pour le groupe, dans la Maroquinerie de Paris.
concert_2_ckjpopnews_girugamesh_undercover-slut_chimera_european-tour_paris_la-maroquinerie_farewell_japanese-band_visual-kei_19Nouvel épisode de folie avec ‘Driving Time’, premier morceau de la soirée extrait de l’album ‘NOW’, un morceau beaucoup plus « dansant » que la plupart des précédents. ShuU, très joueur ce soir-là, en profite pour faire son show une fois de plus et s’amuser avec le public. Très vite, les autres membres du groupe sont contaminés par cette énergie communicative et prennent la scène pour un défouloir.

 

C’est en tapant des mains au son de la batterie de Ryo que Satoshi incite le public à le suivre : les fans peuvent à leur tour frapper dans leurs mains et  chanter en coeur ‘Horizon’, après que Satoshi leur ait enseigné les quelques règles pour que la performance soit parfaite. Même après la fin de la chanson, le public n’arrête cependant pas de chanter et continue sur sa lancée pendant ‘Another Way’.

 

La fin des chansons se fait de plus en plus longues, et malgré les chutes dans le public (très nombreuses !), même sur les hauteurs de la salle, les gens sont toujours aussi débordants d’énergie. C’est donc avec surprise que girugamesh sort avec seulement un petit « merci » à la fin de la chanson ‘Evolution’.

 

La patience du public commence à atteindre sa limite lors de cette troisième pause des garçons, et on sent que le groupe aime à se faire désirer par des fans qui scandent leur nom. C’est avec un air un peu plus nostalgique que le groupe regagne la scène pour jouer ‘END’, dernière chanson de l’album ‘-chimera-‘, qui symbolise à la fois la fin de l’album, la fin du show, et plus subtilement la fin du groupe. Même si la plupart des fans ne s’attendaient pas à voir la fin du groupe arriver lorsque ces derniers l’avaient annoncé via les réseaux sociaux, il semblerait qu’avec le recul cette annonce ait pu être prévisible.

Cette chanson résume plutôt bien la carrière du groupe, mais aussi le show dans son ensemble : c’est à la fois très sombre, brutal, mais aussi très poétique et plein d’émotions. À la fin de ‘END’, le groupe quitte la scène sans prévenir, et l’émotion est déjà palpable, même si tout le monde se doute du rappel qui va suivre, surtout lorsque le staff fait une furtive apparition pour les habituels réglages.

 

concert_2_ckjpopnews_girugamesh_undercover-slut_chimera_european-tour_paris_la-maroquinerie_farewell_japanese-band_visual-kei_22Juste le temps pour girugamesh de se changer et de revêtir les T-shirt à l’effigie de la tournée ‘-chimera-‘, les fans en profitent pour mettre en place le fan project qui avait été préparé, à savoir un levé de feuilles en direction du groupe pour les remercier de ces 12 magnifiques années de carrière. Visiblement touchés par le geste, Nii a alors entamé un petit freestyle de guitare, suivi de près par ShuU. Le groupe prend ensuite des photos jusqu’à l’arrivée de Satoshi, qui va prendre le relais et filmer le début de la première chanson du rappel : la célèbre ‘Zecchou BANG!!’.

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Conscient que le show touche réellement et malheureusement à sa fin, un premier téméraire se lance dans la fosse pour se faire porter et profiter une dernière fois de l’énergie de girugamesh en France. Le groupe semble aussi vouloir finir en beauté et entame donc ‘gravitation’, plus déterminés que jamais, et le son à fond pour bien faire trembler les murs.

 

Aussi fou que cela puisse paraitre, le public se fait de plus en plus déchainé au fur et à mesure du show, sachant pertinemment qu’il ne reste plus beaucoup de temps avec le groupe. À ce stade, tout le monde sait que le rappel ne peut plus s’éterniser ; c’est alors que le quatuor entame ‘Break Down’, une chanson plutôt ancienne du groupe qui fait donc office de clôture, et quitte définitivement la scène de la Maroquinerie après quelques brefs remerciements, sur les coups de 22h10.

 

Pour conclure ce show dans son ensemble, on peut vraiment observer que le groupe communique dans la performance, donc avec leur musique, et non avec des mots.

 

Ce concert a été à la fois un défouloir et un au revoir : on aurait donc pu s’attendre à ce que le groupe s’étende peut-être un peu plus en discours, mais on a quand même bien vu qu’ils ont tout donné dans le show pour laisser un souvenir mémorable aux fans.

La setlist a malheureusement été un peu expéditive, et le groupe ne s’est laissé quasiment aucun répit entre les chansons, ne laissant pas le temps non plus aux fans de comprendre ce qu’ils leur arrivaient : c’est un peu dommage pour un dernier show français, et même si le groupe a offert une setlist (on a quand même eu le droit à l’intégralité de ‘-chimera-‘ !) et un show d’une qualité quasi irréprochable, 5-10 minutes d’extra n’auraient pas été de refus.

Une date qu’il ne fallait absolument pas manquer, et qui a tenu ses promesses : elle restera longtemps à l’esprit du public !

 

 

Remerciements : Merci aux organisateurs et au groupe pour ce concert exceptionnel ! Bonne continuation !

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Setlist :

1 – -chimera-
2 – wither mind
3 – Go ahead
4 – Vermillion
5 – CRAZY-FLAG
6 – VOLTAGE
7 – Slip Out
8 – INCOMPLETE
9 – 腐界の闇 (Fukai no Yami)
10 – Ishtar
11 – Real My Place
12 – Drain
13 – Zantetsuken
14 – Driving Time
15 – Horizon
16 – Another Way
17 – Evolution
18 – END

Rappel :

19 – Zecchou BANG!!
20 – gravitation
21 – Break Down

 

Galerie photo :

Undercover Slut :

 

girugamesh :

 

 

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