Home Dossier presse [CONCERT] Retour sur la conférence et le concert des Asian Kung-Fu Generation au Bataclan

[CONCERT] Retour sur la conférence et le concert des Asian Kung-Fu Generation au Bataclan

by Nabi

Dans l’ordre : Kiyoshi Ijishi, Takahiro Yamada, Masafume Goto, Kensuke Kita

Comme nous vous l’avions déjà annoncé précédemment le groupe pop/rock japonais Asian Kung-Fu Generation (AKG ou Afikan pour les fans), a effectué un concert exclusif au Bataclan le 2 juin.

A cette occasion le groupe a donné une conférence de presse durant laquelle les membres du groupe ont pu répondre aux différents questions des journalistes présents.

– Parmi les nombreux concerts que vous avez faits, quel est votre meilleur souvenir ?

 (Kiyoshi) La Green Stage du Fujirock et cette tournée européenne. (Kensuke) Fujirock aussi mais également, au tout début de notre carrière, dans une petite salle, au beau milieu de la nuit, où tout le groupe s’inquiétait de savoir si ils allaient remplir la salle, c’était un beau souvenir. (Takahiro)  Notre premier concert solo et l’excitation que l’on avait eu en entendant que les billets se vendaient bien. (Masafumi)  2005, lors de la première partie d‘Oasis, la salle accueillait 10 000 personnes. C’était un groupe mythique pour nous donc nous étions très émus et excité.

– La salle est complète ce soir. Auriez-vous imaginé être aussi populaire en France ?

Non, c’est vraiment incroyable !

–  Comme votre musique a pas mal évoluée, qu’est-ce qui vous pousse encore à faire de la musique?

 C’est difficile d’expliquer car il y a beaucoup d’inspiration. Vers l’âge de 20 ans c’était plus la colère, la rage qui était la base mais au fur et à mesure et avec les années qui passent nous cherchons l’harmonie entre le groupe et une beauté dans les sonorités.  Notre musique évolue car il y a cette recherche de beauté  on essaie aussi de faire du rock japonais dont on ne connait pas vraiment le style, quelle est notre identité. C’est cela que l’on recherche dans notre art.

– Vous utilisez de plus en plus internet pour diffuser vos concerts dans le monde entier, est-ce une pratique que vous souhaitez développer ?

Effectivement internet est un outil très important puisque pour le public étranger il est impossible d’amener les vrais shows comme ceux que nous faisons au Japon (20 000 personnes avec les décors etc…) en France.  Donc ça nous permet de partager ce moment là avec les étrangers qui ne peuvent pas venir au Japon. C’est très important pour nous ce partage avec les étrangers.

– Que cela a déclenché en vous la catastrophe nucléaire de Fukushima pour avoir créer le journal The Future Times et le festival No Nukes avec ses scènes en énergie solaire ?

(Masafumi) Même avant l’accident nucléaire j’avais déjà cherché des informations sur les centrales nucléaires et le recyclage de ces déchets qui sont très imposants et dangereux. Je savais déjà ,avant le tremblement de terre, que ça laisserait des traces mais au Japon il y a une forte pression quand on commence à parler de sujets politiques et particulièrement du nucléaire. C’est pour cela qu’avant la catastrophe mon action n’avait pas débuté et c’est bien dommage car peut être que cela aurait éveillé quelques consciences. C’est un grand regret pour moi et c’est ce qui devient ma motivation, aujourd’hui pour mon engagement.

– L’illustrateur Nakamura Yusuke semble indissociable de l’identité du groupe. Est-ce que vous le considérez comme un membre du groupe ? ASIAN KUNG-FU GENERATION peut-il exister sans lui ?

Effectivement il est le cinquième membre du groupe et il continuera à dessiner pour nous jusqu’à la mort ! Nous aurions voulu le faire venir avec nous ici mais il est tellement dingue que cela aurait pu porter atteinte à la popularité du groupe. Désolé on n’a pas pu l’amener.

– Quelle est, parmi toutes vos chansons, celle qui représente le mieux AKG ?

(regarde la tracklist de leur premier best-of devant lui) …. C’est difficile… Je vous répondrais lors de notre prochaine venue.

– Maintenant que vous êtes en France, quel est votre état d’esprit ?

(Kiyoshi) On revient de Londres. Etn par rapport à Londres, on mange bien ici ! (Kensuke) Toutes les rues, les bâtiments, c’est tellement joli ici, c’est impressionnant ! (Takahiro) J’ai visité quelques monuments historiques à Paris et tout était assez impressionnant. C’est grand. Donc j’aimerais pouvoir rester à Paris. (Masafumi) A travers la vision de ces veilles bâtisses on ressent l’histoire dont vous êtes fiers les français. On le ressent dans la rue. A Tokyo, il n’y a pas très longtemps, la gare principale a été refaite. Le principe est de détruire pour reconstruire et je trouve ça dommage.

– Pour revenir sur cet engagement de l’anti-nucléaire, est-ce facile en tant qu’artiste d’exercer une telle mission, ou est-ce un devoir, pour passer un message à la jeunesse ?

(Masafumi) Je pense que c’est un devoir. Mais en réalité les gens célèbres, groupes, rockstar, acteurs, ne parlent pas car il y a trop de pression. Par rapport à la société occidentale, au Japon le fait d’être engagé est quelque chose à éviter mais en tant que japonais on doit le faire. Je n’ai pas honte ou peur de culpabiliser et j’espère qu’au Japon cet état d’esprit va se répandre. Le problème de ces gens célèbrent qui se taisent, ce n’est pas qu’ils ne pensent rien c’est qu’ils ont peur de ne plus avoir de sponsor et donc ne plus pouvoir travailler. Mais Asian Kung-Fu Generation est un groupe qui finance soit-même ses  projets (comme le journal The Future Times par exemple). Nous sommes autonomes et je voudrais continuer à travailler et étudier ces problèmes tout en exprimant mes idées.

 

Le concert a ensuite débuté à 19H00 pile et tout d’abord, la tracklist s’impose ! La voici :

Credits : setlist.fm

La salle était pleine et la chose qui m’a personnellement le plus surprise fut la grande diversité du public. Jeune, moins jeune, asiatique ou pas, femme ou homme de tout horizon (des brésiliens semblaient présents) tout le monde aime Afikan !

Le groupe a tout de suite su combler le public et des les premières notes la foule était conquise par la musique du quatuor nippon.

A la fin du concert nous avons eu droit à un premier rappel puis un deuxième totalement inespéré, la moitié des balcons était déjà repartis mais il était bon de rester puisque le dernier titre interprété fut l’incroyable それでは、また明日 (sore dewa mata ashita) qui sert, d’ailleurs, d’OST au dernier film Naruto.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce groupe, je vous invite à vous rendre sur la fiche Nautiljon du groupe : Asian Kung-Fu Generation et n’oubliez pas que leur dernier album Landmark est disponible sur iTunes et YesAsia.

Et enfin pour finir voici un petite galerie photo. Enjoy ^^

Pour ceux qui étaient présents comment avez-vous trouvé le concert?

N’oubliez pas que d’autres concert de J-music sont prévus en France notamment C-Ute, The Gazette, Deathgaze, Perfume, Spyair et One Ok Rock.

D’autres part vous pouvez retrouvez nos autres compte-rendu des concerts précédents dans la rubrique Dossier Presse.

Nabi et Ellypsisia

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